L’économie peut-elle être une science ? Marc Rameaux nous propose ici une analyse en profondeur de ce sujet qui n’a pas fini de susciter le débat.
Misère de la macro-économie
Il existe un malaise qui accompagne la discipline économique depuis sa naissance : peut-elle être rigoureuse ? Est-elle une discipline de l’esprit semblable à une science ?
Le malaise s’accroit en constatant que notre titre sera pour certains une provocation, pour d’autres une critique évidente. Il y a autant de personnes considérant que l’économie est indubitablement une science et s’arcboutant sur cette affirmation, que d’autres estimant qu’elle est une charlatanerie sans plus de sérieux que la cartomancie.
Or aucune science constituée, physique, chimie, biologie, ne connaît un tel affrontement : personne ne raille leur statut scientifique et leurs pratiquants et défenseurs n’ont nullement besoin de l’affirmer de façon bruyante : leur nature scientifique va de soi.
Les barrières empêchant l’accession de l’économie au statut de science sont connues. Pour beaucoup d’entre elles, nous sommes redevables à Ludwig Von Mises et à Joseph Schumpeter de les avoir très tôt détectées, dans « L’Action humaine » et « Théorie de l’évolution économique ».
Von Mises comme Schumpeter n’ont nullement renoncé à fonder l’économie en tant que science et nous cherchons également à le faire. Mais ils ont combattu avec raison ce qui est resté la pratique économique courante : une méthodologie proche de celle des sciences physiques, augmentée de l’outil statistique et économétrique. La très grande majorité de l’enseignement universitaire en économie trace obstinément ce sillon. En relisant Von Mises et Schumpeter, il est pourtant clair qu’il aboutit à une impasse.
La macro-économie et son instrumentation par l’économétrie parviennent à très bien décrire tous les phénomènes économiques… a posteriori. Ils ont toujours au moins un temps de retard et ce n’est pas un hasard. L’économie récente est toujours prise par surprise : elle trouve toutes les bonnes justifications de ce qui s’est passé, étayée par de savants modèles, mais est incapable de reprendre la main sur les actions à mener, ce qui n’améliore pas sa réputation de manque de sérieux. L’économie devient un art de la justification a posteriori, non de l’action stratégique.
Sur le plus long terme, force est de constater le scepticisme général quant aux modèles économiques. Les trente glorieuses ont pu faire croire que le modèle des relances keynésiennes était une clé d’explication satisfaisante, avant d’apparaître comme un sous-modèle ne fonctionnant que dans une conjoncture étroite, sans pertinence face à l’immense complexité de nos économies ouvertes.
Même dans le milieu fermé des économètres et de l’économie mathématique, beaucoup ressentent le besoin d’un retour à la pensée économique, antérieure à la mathématisation, face à une perte générale de confiance vis-à-vis de toutes les politiques économiques.
Les critiques de l’approche macro-économique classique et néoclassique, qui se veut la seule scientifique, peuvent se résumer en trois points :
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Impossibilité de la méthode expérimentale
Toutes les sciences reconnues ont recours à l’expérience pour tester leurs modèles. Or en économie, il n’est pas possible de monter expérimentalement le taux de chômage ou de baisser celui de l’inflation pour voir ce que cela fait. Le physicien ou le biologiste peuvent faire varier les paramètres de leurs expériences en toute liberté, jusqu’aux extrêmes de température, pression, conduction, etc. pour en tester les limites.
Bien évidemment, cela n’est nullement possible en économie. Le matériau d’observation de l’économiste reste celui des cas réalisés que l’histoire a rendus disponibles : échec du mercantilisme, cas d’hyper-inflation, cas d’école de gain de productivité. L’économiste est condamné à observer la réalité a posteriori, non à l’interroger par des expériences critiques.
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Non reproductibilité des expériences : l’échec du Ceteris paribus
Non seulement l’économiste ne peut provoquer le phénomène qu’il étudie et se voit obligé d’attendre sa prochaine occurrence, mais la question de savoir si celle-ci est similaire à ses apparitions passées est plus que problématique. La recherche d’invariants en sciences est fondée sur le fait que plusieurs expériences ont été menées dans des conditions identiques ou proches. Les phénomènes étudiés sont censés être reproductibles, de façon à identifier un schéma commun, un « pattern » qui permet de tirer de l’expérience une loi générale.
Même ce fondement important des sciences est critiquable en économie. Lorsqu’il est question d’étudier l’effet d’un paramètre particulier, l’inflation, un taux d’intérêt, l’élasticité d’une consommation, il est d’usage d’employer la « formule magique » Ceteris paribus, « Toutes choses égales par ailleurs », prononcée de nombreuses fois par les enseignants.
Or l’on peut sérieusement se demander s’il existe quelque chose de tel que le Ceteris paribus dans la vie réelle, même approximatif. Dans un exemple célèbre, Von Mises imagine un économètre mesurant qu’une hausse de 10% de l’offre de pommes de terre à Atlanta a été suivie par une baisse de 8% du prix.
Cette mesure de l’élasticité de la demande de pommes de terre est purement contingente à la situation d’Atlanta, au moment de la mesure donnée. Elle ne sera d’aucune utilité transposée à un autre lieu et un autre temps.
Les modèles quantitatifs de l’économie ont un degré de généralité proche de zéro. La valeur d’un bien dépend de facteurs entièrement subjectifs, jusqu’au psychologique, dans la détermination de son prix. Le fait par exemple qu’un grand nombre de personnes se mette à convoiter un bien, par effet de mode, peut fortement durcir l’élasticité de sa demande.
La crise de 2008 présente des similarités avec celle de 1929. Mais elle n’a rien à voir avec elle sur nombre de facteurs : si ses effets se ressemblent, ses causes ne sont en rien comparables.
Une loi qui semble d’airain en économie, celle qui stipule que toute création monétaire crée de l’inflation, doit être réinterprétée et prendra des tournures extrêmement différentes selon le contexte. Elle s’est bien vérifiée sur l’inflation au sens du panier de la ménagère dans l’Allemagne de l’avant-guerre ou dans les gouvernements d’Amérique du Sud proches de la faillite. Mais nous vivons depuis plus de 10 ans dans les pays développés avec une orgie de création monétaire comme jamais l’histoire n’en a connue à travers les quantitative easing, et pourtant dans des économies où l’inflation a quasiment disparue.
Il y a bien eu une pression inflationniste qui a suivi les QE, mais elle concerne essentiellement les actifs financiers et le prix de l’immobilier dans les grandes métropoles. Le panier de la ménagère augmente assez peu quant à lui.
Une inflation masquée a donc bien été la conséquence des QE, mais elle est d’une nature si différente de l’inflation au sens de l’INSEE que l’on ne peut plus parler du même phénomène. Cela relativise la portée de la loi sur la création monétaire et rend toute quantification de celle-ci extrêmement difficile.
Les phénomènes économiques renferment une grande part de facteurs contingents, rendant l’extraction de modèles quantitatifs généralisables quasi-impossibles.
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La chimère de l’équilibre
L’équilibre général de Walras et sa formalisation mathématique complète par Arrow et Debreu sont depuis longtemps le pilier de l’enseignement académique.
Von Mises fait remarquer très justement que l’on fait un usage tout à fait abusif de cette notion d’équilibre. Il n’existe jamais d’équilibre à quelque instant que ce soit dans le monde économique. L’équilibre est seulement une représentation mentale commode permettant d’imaginer dans quelle direction l’économie est en train de se diriger. Mais à l’instant d’après, ce sera un autre équilibre déjà différent qui sera visé. L’équilibre est décrit et employé à tort comme une réalité, alors qu’il n’est qu’un simple outil intellectuel dû à l’incapacité de notre esprit de tout concevoir en même temps.
L’impossibilité de l’équilibre est inscrite dans la nature même dans l’économie. L’action de celui qui veut créer de la valeur, l’entrepreneur, consiste toujours à rechercher le schéma qui n’a pas été employé, celui qui se différencie de tous les autres à son avantage. A peine l’économie a-t-elle trouvé une stabilité que ceux qui la font vivre cherchent tout de suite à changer son mode de fonctionnement. L’économie peut être définie comme l’étude des actions humaines permettant de se différencier de tout ce qui a été fait au préalable. Et ces changements que recherche la volonté humaine sont bien plus que de simples mouvements dans un cadre stable : l’action humaine cherche à modifier l’ensemble des règles, à changer tout l’édifice. Les sciences sont à la recherche de règles invariantes. L’économie ne cesse de réinventer ses règles à chaque instant, sous la poussée de l’action et de l’initiative humaine.
S’il fallait trouver une analogie avec les sciences physiques, l’économie serait plus proche des systèmes dissipatifs d’Ilya Prigogine, c’est-à-dire de structures se maintenant sans cesse hors de l’équilibre, tels que les organismes biologiques intégrant sans cesse des événements contingents pour en faire des nécessités.
Une dernière critique à l’encontre de la notion d’équilibre en économie, est que très peu de travaux font intervenir des équilibres multiples, plusieurs équilibres locaux parfois sous-optimaux mais pouvant attirer le fonctionnement de l’économie vers eux, de façon contingente. En physique, l’image concrète en est donnée par une nappe creusée à plusieurs endroits, ses « puits de potentiel » : une bille lâchée sur la nappe aboutira dans un de ces creux selon les conditions initiales, aucun d’eux ne sera un attracteur dans l’absolu. L’idée d’équilibres locaux multiples est assez simple et courante en physique. Trop souvent, l’économie ne franchit même pas ce premier niveau. C’est d’autant plus dommageable que l’idée d’équilibres multiples serait très fructueuse. Mais elle mettrait à bas l’idée que « le marché a toujours raison », montrant que le fonctionnement d’un marché même totalement libre pourrait faillir, en se trouvant coincé dans un sous-équilibre non-optimal, en fonction de conditions contingentes.
La surenchère dans la rigueur est rarement un signe de véritable rigueur mais une tentative d’auto-justification
Face à ces impossibilités méthodologiques, l’économie classique s’enferme dans deux réactions permettant de dissimuler le problème, non de le résoudre : l’idéalisation des modèles et l’hyper-mathématisation.
L’idéalisation des modèles consiste à admettre très partiellement les arguments précédents, mais à leur objecter que les modèles classiques d’équilibre demeurent de bonnes approximations. Les butées méthodologiques précédentes n’interviendraient qu’à la marge, elles ne seraient que des termes résiduels ne modifiant pas le calcul des tendances principales.
L’économie classique s’est ainsi réfugiée dans la « concurrence pure et parfaite », admettant que celle-ci n’était jamais réalisée, mais arguant que les écarts à celle-ci demeurent de second ordre.
Or ces modèles idéaux ne sont même pas une bonne approximation. Ils sont intrinsèquement faux, dès le départ. Le terme résiduel que l’on néglige est en fait le modèle essentiel : l’asymétrie d’information est le moteur même de l’économie, celle-ci consistant à se différencier des autres en masquant le plus longtemps possible ce qui en fait le secret.
Schumpeter avait très tôt détecté ce paradoxe de la concurrence : si l’innovation de l’entrepreneur est exposée immédiatement à une concurrence en information parfaite, elle se dissout tout de suite, sans que l’entrepreneur ait pu en toucher le bénéfice. Une économie de concurrence pure et parfaite ne produirait jamais de profit.
Selon les termes de Schumpeter, l’entrepreneur doit toucher une « quasi-rente » pendant une période temporaire, avant que son avantage concurrentiel ne se dissolve complètement sous la poussée de la concurrence. Comme dans l’art militaire, l’entrepreneur doit sans cesse trouver un compromis entre engager le combat et ne pas dévoiler ses batteries, tension contradictoire de la concurrence et de la compétitivité. Dans tous les cas, l’information imparfaite est au fondement même de la création de valeur.
Schumpeter comme Von Mises livrent des descriptions d’une économie dans un état « stationnaire » : les descriptions de la macro-économie ne sont vraies que dans ce mode de fonctionnement, où l’économie ne produit aucune valeur à proprement parler. Une économie faite de seuls échanges marchands parfaitement fluides est effectivement à l’état d’équilibre : celui de la mort, qui en est le seul état stable.
Les politiques de l’UE, dévastatrices et appauvrissantes, héritent de cette erreur dogmatique. Elles prennent pour modèle une image idyllique d’échanges parfaitement fluides et pacifiés, héritée du cas d’école exposé par Adam Smith illustrant le pouvoir de la main invisible. Smith lui-même n’aurait jamais admis que l’on réduise sa pensée à un pareil simplisme. Les exemples d’ajustement des prix de « The wealth of nations » exposent une sous partie étroite du jeu économique, celle qui porte sur les échanges de biens consommables simples, pour lesquels seuls la concurrence sur les prix compte.
Dès lors que les biens sont manufacturés, qu’ils renferment des procédés de fabrication à haute valeur ajoutée, l’économie ne suit en rien ce schéma basique. Les « économistes » de l’UE, qui n’ont jamais véritablement mis les pieds dans l’entreprise, ne savent pas que le jeu économique est une compétition sans merci pour avoir un temps d’avance sur l’information et l’innovation, et que ce jeu n’est pas gentiment gagnant-gagnant ni fluide.
Schumpeter et Von Mises rappellent que seule l’action humaine est créatrice de valeur, parce qu’elle tire en permanence l’économie en dehors de l’équilibre, en dehors de ce ronronnement lénifiant et létal, celui dans lequel les Lotophages voulaient entraîner Ulysse, celui dans lequel l’UE nous condamne à l’appauvrissement, par dogmatisme et par ignorance.
L’autre palliatif auquel la macro-économie classique a recours pour essayer de sauvegarder sa scientificité, est l’hyper mathématisation.
L’économétrie est déjà en soi une discipline employant des mathématiques fort complexes, notamment l’ensemble de l’arsenal de traitement des séries temporelles. Les théorèmes économiques reposent de surcroit sur des notions mathématiques de niveau supérieur : topologie, théorie des probabilités, théorie de la mesure, théorèmes du point fixe, théorèmes de convexité, recherche opérationnelle.
Un tel dispositif serait louable s’il servait des concepts économiques d’une complexité comparable aux mathématiques qui sont censées les décrire. Malheureusement ce n’est pas le cas. La plupart des résultats académiques de l’économie sont pour moitié des constatations que le bon sens de l’entrepreneur aurait suffi à trouver par la simple expérience, pour l’autre moitié des formalisations vides de sens car ne correspondant à aucune réalité.
L’hyper mathématisation d’une discipline n’a jamais garanti sa rigueur ni son caractère scientifique. Certains pratiquants d’astrologie assortissent leurs prévisions de tous les calculs de la mécanique céleste, afin de « faire sérieux ». Il en est de même de la numérologie.
Tant que les mathématiques déployées dans une discipline ne concernent pas des phénomènes du monde réel dont on s’est assuré qu’ils existent réellement et tant que leur complexité n’est pas en rapport avec la complexité du phénomène étudié, la mathématisation n’est qu’un paravent de l’ignorance. Elle est même pire que la simple ignorance brute, car elle entretient une illusion de scientificité par des ratiocinations aussi sophistiquées qu’elles sont vides. Les « modèles » économétriques sont, dans cet ordre de choses, de dangereuses illusions. Nous en avons eu l’illustration récente avec les modèles de la pandémie qui nous touche actuellement.
L’échec de la macro-économie tient au fait qu’elle assimile les entreprises à des « boites noires » dont il faut calculer la fonction de transfert. Les économètres parlent de « fonction de production ». Cet univers est emprunté à celui de l’électricité ou l’électronique, dans lequel les composants sont reliés entre eux et où tout est affaire de signaux et de fonctions de transfert passant d’un input à un output. Cette modélisation est vouée à l’échec : l’action humaine ne cesse de redéfinir les règles physiques de tels « circuits », qui ne peuvent se ramener à des lois immuables telles que celles de l’électricité et de l’électronique.
Le lecteur attentif pourra trouver abusif qu’un ancien ENSAE Paris Tech se livre à une telle démolition en règle de la macro-économie et des modèles économétriques sur lesquels elle s’appuie. Je ne renie pourtant en rien mon enseignement : d’abord parce qu’ayant été effectivement gavé de tels modèles, je suis bien placé pour ressentir leurs tromperies, ensuite parce qu’un aspect que j’aimais beaucoup dans l’enseignement de l’ENSAE est une capacité d’ironie et de recul sur son propre contenu éducatif, une sorte d’humour pince-sans-rire à l’anglaise, qui baignait l’ensemble des matières étudiées.
J’y ai appris tout autant les canons de l’économétrie classique que leurs critiques les plus lapidaires. Il en ressortait un paysage de l’économie si complexe et si vaste qu’il n’aurait été question de le résumer aux modèles étudiés : tout comme l’équilibre critiqué par Von Mises, l’étudiant attentif pouvait comprendre qu’ils étaient une commodité de l’esprit, non des lois scientifiques semblables à celles de la mécanique ou de l’électricité. C’était une discipline virtuose que d’appliquer sans cesse le second degré à son propre enseignement, et j’admire les enseignants qui ont su se livrer à une telle acrobatie de l’esprit : je ne la retrouve que très rarement chez les « économistes » assénant des prévisions aussi péremptoires que creuses dans les médias, les institutions économiques (particulièrement celles de l’UE) et hélas dans beaucoup de laboratoires universitaires et revues de recherche.
Les économistes classiques et néo-classiques rejettent toute conception qui ne s’appuierait pas sur une modélisation quantifiable et mesurable. Se doutent-ils qu’avec une telle définition, ils s’auto-détruisent ? Ils exigent des critères qui – précisément – ne seront jamais réalisables, et ce pour des raisons intrinsèques à l’économie même. L’idéalisation des modèles comme l’hyper mathématisation apparaissent comme les dernières tentatives pathétiques de vouloir prouver à toute force leur scientificité, non comme une pratique scientifique.
Il résulte de cette contradiction intrinsèque une culture et des mœurs des plus déplaisantes dans les milieux de l’économie académique, de guerres entre « orthodoxes » et « hétérodoxes », de véritables procédures d’excommunication et d’extermination des seconds par les premiers, de phénomène de secte et de basse vengeance qui achèvent de confirmer le caractère non scientifique de ces milieux.
Je me félicite chaque jour d’avoir choisi l’autre voie : celle du terrain et du monde de l’entreprise, faisant apparaître ces déferlements de haine qui n’ont plus rien de rationnel comme des guerres picrocholines essentiellement ridicules. C’est un luxe, car pour ceux qui se trouvent piégés dans ce chaudron, c’est leur carrière et parfois leur survie matérielle qui est en jeu : ils ne peuvent se permettre de simplement tourner son decorum en ridicule.
On peut comprendre la logique de tels comportements humains. Il est impossible d’admettre que la discipline à laquelle on a consacré sa carrière et des années de sa vie n’est qu’une ratiocination vide de sens ou au mieux une série de lapalissades. Les réactions ne peuvent être qu’extrêmes.
Mais si la quasi-totalité de l’enseignement économique actuel est une billevesée, que peut-on proposer à la place ? Dans la deuxième partie, nous analyserons la tentative autrichienne, ses qualités et ses insuffisances. Et dans la troisième, notre proposition. Avec l’espoir qu’elle soit fortement critiquée : s’exposer volontairement et sciemment à la critique et formuler des propositions le plus clairement possible afin qu’elles s’y prêtent nous parait être le seul véritable garant d’une démarche scientifique.
Image par Steve Buissinne de Pixabay