Il est de bon ton aujourd’hui, de se prétendre « décroissant » pour obtenir un brevet de « bon citoyen du monde ». Est-ce vraiment la bonne solution pour construire le monde dans lequel vivront nos enfants ? C’est plus que douteux. Avant d’être des consommateurs, les humains sont des producteurs !
Tout discours sur la « décroissance » expose la nécessité de « diminuer » la consommation de chacun, c’est-à-dire les biens et services qu’il utilise, et qui constituent son niveau de vie. Il s’agit de convaincre l’humain moyen de se priver de son bifteck, de son voyage en avion, de son automobile … Au nom d’une prétendue écologie, cela serait la seule solution capable de réduire la pollution, consommer moins de matières premières, protéger le climat, la planète, la biodiversité …
Diminuer la consommation est inefficace par rapport aux enjeux écologiques et contraint les pauvres à rester pauvres
Cette démarche présente deux problèmes majeurs. D’abord, si chacun se prive de bifteck, d’avion ou d’automobile, ce sera très insuffisant pour atteindre les objectifs invoqués. En effet, aujourd’hui, il ne s’agit pas de réduire ces problèmes de 15, 30 ou même 50%. Il s’agit – par exemple – d’écraser les émissions de CO2 et la pollution d’ici 2050, en les divisant sans l’absolu par plus de 10. Or, avec des milliards d’humains qui rêvent aujourd’hui de vivre mieux demain que les occidentaux, il est sans espoir d’espérer diviser par plus de 10 la production globale de biens et de services. Il faudra au contraire la multiplier par plus de 5 pour répondre aux attentes des humains. L’autre problème est que si tout le monde se met à se priver de bifteck, d’avion ou d’automobile, beaucoup de gens – enfin, tous – seront encore plus privés, puisqu’ils vont perdre leur travail (les éleveurs, les fabricants d’avions et leurs pilotes, les constructeurs automobiles …). Et tout le monde, au bout d’un certain temps, se retrouvera beaucoup plus pauvre qu’avant.
Les promoteurs de ces démarches oublient totalement, en effet, qu’on ne peut « consommer » que ce qui a été auparavant « produit ». Et que chacun de nous, indépendamment de sa consommation, est avant tout par son travail (entrepreneur, indépendant ou salarié) un producteur de biens et de services – qui seront le plus souvent consommés par d’autres que lui. Donc, chaque consommateur est d’abord un producteur …
La pollution que produit chaque être humain ne vient pas de ce qu’il consomme, mais de ce qu’il fabrique par son travail …
Or, ce qui pollue (CO2 et occupation de surfaces de terres émergées compris) et consomme des matières premières, ce n’est pas l’acte de consommer, mais l’acte de produire. D’une part de façon directe, par toute l’énergie et les matières premières dépensées – et en partie rebutées – entre « la mine » et l’acte d’utilisation par le consommateur. D’autre part, de façon indirecte, par les déchets et les consommations de matières premières de tel ou tel bien ou service pendant son utilisation puis lors de sa mise au rebut.
Il est infiniment facile et motivant pour tous d’obtenir que chaque producteur – donc tout le monde – pendant son travail, réduise drastiquement les déchets qu’il produit et les matières premières qu’il consomme. Même chose pour la récolte et recyclage des déchets que génèrent les biens et services vendus à ses clients (directement ou indirectement). Faire cela demande à chacun, à quantités produites égales, de l’imagination et du travail supplémentaires pour y arriver. En fin de course, et à quantités consommées égales, tout le monde sera donc plus riche.
« Réduire ma consommation me frustre et retire du travail à mes fournisseurs
pour des résultats écologiques marginaux. Réduire massivement l’impact écologique de ma production me donne du travail et en donne à tout le monde pour des résultats décisifs … »
Cela tombe très bien, parce que nous avons dans le monde des milliards d’êtres humains qui ne demandent qu’une chose : vivre le plus rapidement possible aussi bien, et même mieux, que les occidentaux … Et pour faire cela, ces gens se mettent à travailler et à produire de plus en plus de biens et de services. Leur demander de s’arrêter au nom de l’écologie est impossible. En revanche, ils accepteront très bien qu’on leur donne les méthodes et outils permettant de produire plus avec moins de matières premières et de pollutions en tous genres.
Depuis 200 ans, l’industrie a largement démontré qu’elle sait faire plus et mieux avec moins, à condition de le lui demander !
Ajoutons que l’extraordinaire progression des biens et services mis à la disposition de tous depuis environ 1850 et qui ont totalement changé la vie des humains n’a été possible qu’en s’y prenant de façon collective. Ce sont les entreprises, même individuelles – donc les producteurs – qui ont imaginé ces biens et services, puis les ont produits en quantités de plus en plus grandes et écrasé leurs coûts. L’industrie, depuis 200 ans, a démontré qu’elle sait diviser par beaucoup plus de 10, par exemple, le temps de travail nécessaire à la fabrication de tel ou tel objet. Aucune raison pour qu’elle ne sache pas faire la même chose avec CO2, matières premières et déchets. Une condition nécessaire est toutefois de l’alimenter avec suffisamment d’énergie. C’est possible dès aujourd’hui grâce à la seule source massive à quasiment zéro CO2 disponible, la surgénération nucléaire fission.
Le dernier point est le financement de ces opérations. Cette augmentation de travail humain occasionnera des « coûts » supplémentaires. Ces coûts font partie intégrante des produits consommés et la façon naturelle de les financer est donc un prélèvement de type « TVA ». Son montant sera totalement consacré à des investissements destinés à réduire les inconvénients constatés. Cette taxe devra être mondiale. Mais surtout, un mécanisme international devra la répartir en priorité sur les sources les plus importantes d’émissions de CO2 (et de déchets).
Seuls des financements sans frontières résoudront les problèmes sans frontières de climat et pollution …
Pour réduire drastiquement les émissions de CO2, il convient de commencer par deux extrémités. La première est de s’attaquer aux centrales électriques à charbon, aciéries et cimenteries, d’abord dans les pays qui en possèdent le plus (Chine, Inde, USA …). L’autre extrémité est d’empêcher l’installation de nouvelles capacités nocives en équipant d’emblée de surgénérateurs nucléaires, par exemple, l’Inde et l’Afrique subsaharienne, prochaines zones de croissance accélérée … Au XXe siècle, les actuels pays développés ont traité les principaux risques individuels de la vie (maladie et retraite) par des systèmes nationaux d’assurances obligatoires. On sait d’autre part aujourd’hui traiter les flux et l’utilisation des capitaux sur des marchés mondiaux. Imaginer un système collectif mondial de financement des investissements anti-pollution et anti-CO2 n’a donc rien d’insurmontable.
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En réalité, nous pouvons voir que les arguments ou idées déployées le sont sur des constats qui sont faux ou qui sont liés à du ressenti, entrainant une analyse défaillante s’éloignant d’un esprit critique de bon aloi.
Je vais relever des erreurs par ordre d’apparition.
Premier paragraphe : il est bon ton aujourd’hui, de se prétendre « décroissant »…
On aura noté sans mal que l’article démarre sur quelque chose de tout à fait infondé et non scientifique, j’aurai presque envie de dire que « le ton est donné »…
Fin du premier paragraphe : Avant d’être des consommateurs, les humains sont des producteurs !
Un peu d’histoire, homo sapiens sapiens, soit notre espèce, est apparue il y a environ 300.000 ans. Nous sommes restés un peuple de chasseur cueilleurs jusqu’il y a 10.000 ans. En gros sur la quasi-totalité de notre existence, nous avons récolté ce que la nature nous offrait tout en fabricant le minimum d’outil servant à chasser et à se vêtir. Donc clairement, l’humain a toujours été un consommateur avant d’être un producteur.
Deuxième paragraphe : M. Tarissi s’appuie prétendument sur le fait que la décroissance consiste dans la diminution de la consommation des biens et services que chacun consomme.
Or dans le sens qui nous occupe, c’est-à-dire économique, voilà ce que donne le Larousse :
Politique préconisant un ralentissement du taux de croissance dans une perspective de développement durable.
La décroissance est donc dans un premier temps la réduction du PIB, donc de la production. Si nous sommes évidemment d’accord sur ce point, la formule utilisée s’éloigne complètement du sens de la décroissance, je cite Il s’agit de convaincre l’humain moyen de se priver de son bifteck.
S’il est exact que ralentir la production est un but recherché, personne n’a parlé de priver les gens, et une décroissance est possible sans priver personne, comment ? en limitant le gaspillage ! et oui Monsieur 10 millions de tonne de nourriture sont gâchées par an en France soit 150 kg/habitant, mais attention, personne n’a dit que les gens jetaient cette nourriture (elle représente 20kg dans les poubelles des habitants), certes une partie, mais une autre grande partie est jetée par les grandes surfaces et autres intermédiaires. (chiffres ademe faciles à trouver).
Que pouvons nous en déduire ? Evidemment, le développement des circuits courts limitant les intermédiaires, permettrait de décroitre sans priver qui que ce soit de son biftek.
Nous pourrions aisément ajouter que la consommation de viande actuelle, par rapport à il y a 200 ans (date affectionnée par l’auteur) est disproportionnée et engendre de multiples cancers et un réchauffement climatique du aux gaz à effet de serre émis par l’élevage intensif d’animaux…
Pour illustrer,
• voici le conseil de l’organisme de lutte contre le cancer belge (j’ai pris le premier venu) :
Mangez peu (maximum 300 g par semaine) de viande rouge, comme du bœuf, du veau, du porc et de l’agneau. Ne consommez pas de viande ayant subi une transformation (charcuterie, jambon, pâté, salami, saucisse, viande hachée….)
En France pour du bovin nous sommes à 200g/pers/jour soit 7 fois plus si je ne chipote pas. Donc pour avoir un régime équilibrer d’humain, nous pourrions tout de même limiter la production. (source agreste : ministère de l’agriculture)
Je ne rentrerai pas dans les détails de la production en France par rapport à ce qui est acheté à l’étranger, gardons des valeurs simplifiées mais représentatives.
• CIWF sur les effets de serre :
L’élevage intensif des bovins nécessite deux fois plus d’énergie fossile que l’élevage en pâturage. L’élevage industriel exacerbe le changement climatique. … L’élevage représente environ 14,5 % de nos émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur mondial des transports.
Pour rebondir sur la fin de ce 2ème paragraphe, nous sommes d’accord, se résoudre à manger de manière saine, et en circuit court permettrait de diminuer l’emissions des gaz à effet de serre dus à l’élevage intensif et aux transports de marchandise. L’impact serai monumental : rapide calcul
Nous mangeons 7*200g soit 1,4kg de bœuf au lieu de 300g soit environ 4.7 fois trop
Les bovins constituent 60% de l’élevage, soit 0.6*14.5=8.7% des émissions de CO2 mondial avec 43.1 gigatonnes en 2019 les bovin représentent 3.7 gigatonnes or avec une consommation raisonnées, on attendrait 0.8 gigatonnes effaçant 2.9 gigatonnes soit 6.7% des émissions mondiales ! rien que ça…
Et si on réduit le gâchis via des circuits courts, c’est encore mieux/.
A ce stade, je ne connais pas la fin de l’article mais je viens de montrer qu’économiser du CO2 en mangeant sainement est bien moins couteux que de construire une centrale nucléaire, je dis ça je dis rien :-*
Vous allez me dire oui mais vous privez quand même les gens de leur steak, oui mais non en fait, ce sont les lobbies qui ont poussé les gens à se nourrir de la sorte, ces fameux industriels qui font en sorte que tout le monde a un emploi selon vous, mais au détriment de la planète et de la santé des gens, est-ce que manger équilibré est se priver ? je ne pense pas mais le débat est ouvert, un débat qui vole tout de même plus haut que ce que je peux lire.
3ème paragraphe : en gras svp : DIMINUER LA CONSOMMATION EST INEFFICACE PAR RAPPORT AUX ENJEUX ÉCOLOGIQUES ET CONTRAINT LES PAUVRES À RESTER PAUVRES
Ah bon, qui le dit ? d’où ça sort ? Je passe, je ne peux rivaliser sur ce point
4ème paragraphe :
D’abord, si chacun se prive de bifteck, d’avion ou d’automobile, ce sera très insuffisant pour atteindre les objectifs invoqués
Problème : quelqu’un a invoqué quelque chose ? on attend qu’une invocation fasse effet ? en vain.
Je pense qu’on parle d’objectif EVOQUES, peut être par le GIEC, enfin c’est ce qui me semble le plus plausible mais je m’en remets à l’auteur.
Aussi on vient de montrer mathématiquement qu’une consommation raisonnée de bœuf en France amènerait une baisse drastique de CO2, il faudrait compliler les données pays par pays mais il y a fort à parier qu’une baisse de consommation des pays riche de l’ordre de x4.7 permettrait à des pays en développement de consommer plus de viande sans impacter négativement le bilan CO2.
Il s’agit – par exemple – d’écraser les émissions de CO2 et la pollution d’ici 2050, en les divisant sans l’absolu par plus de 10
Mais d’où sortent ces chiffres ? le GIEC parle de réduire de 40 à 70% par rapport à 2010 (nous parlons de limitation d’émissions de gaz à effet de serre).
Et je ne parle pas de pollution, je ne sais pourquoi l’auteur utilise ce terme car à ma connaissance, personne sur terre ne sait à quel point nous avons polluer…
Après ça enchaine les chiffres non etayés qui font peur et que je demanderai à l’auteur de bien vouloir justifier :
avec des milliards d’humains qui rêvent aujourd’hui de vivre mieux demain que les occidentaux, il est sans espoir d’espérer diviser par plus de 10 la production globale de biens et de services. Il faudra au contraire la multiplier par plus de 5 pour répondre aux attentes des humains
puis vient l’argument du chômage qui sort d’on ne sait ou :
L’autre problème est que si tout le monde se met à se priver de bifteck, d’avion ou d’automobile, beaucoup de gens – enfin, tous – seront encore plus privés, puisqu’ils vont perdre leur travail (les éleveurs, les fabricants d’avions et leurs pilotes, les constructeurs automobiles …). Et tout le monde, au bout d’un certain temps, se retrouvera beaucoup plus pauvre qu’avant.
Aujourd’hui nous savons très bien qu’une exploitation maraichère en permaculture permet :
1. D’avoir un rendement en poids de légume largement supérieur, rapporté à la surface, que de l’intensif
2. D’éviter l’emploi d’engrais et de pesticide
3. De stocker du carbone plutôt que d’en émettre
4. De produire un grand nombre d’emploi tout en limitant les machines
Evidemment, quelques employés de monsanto devront se recycler, il faut savoir s’adapter.
(source : ferme du bec hellouin, jean martin fortier et bien d’autres…)
Cet argument du chômage est donc infondé et faux au moins pour l’agriculture, mais ce sont précisément les besoins de base de tout habitant de cette planète.
nous avons dans le monde des milliards d’êtres humains qui ne demandent qu’une chose : vivre le plus rapidement possible aussi bien, et même mieux, que les occidentaux
encore une phrase non étayée, je me permettrai simplement de rappeler la pyramide de Maslow, les gens sur terre pour la plupart ne souhaitent pas vivre mieux qu’un occidental, c’est une vision egocentrique du monde aberrante. La plupart souhaitent vivre, déjà voir survivre…on parle de famine, de zones de guerre, ça parait lointain en temps de COVID ou la presse n’a de cesse de nous ramener à notre propre nombril, mais le quotidien de milliards d’êtres humain c’est ça.
Ce que veulent ces gens c’est pouvoir vivre heureux, un besoin de base, ils n’ont pas besoin de prendre l’avion un week end pour aller à Ibiza…
Et boom, encore une phrase choque fausse :
DEPUIS 200 ANS, L’INDUSTRIE A LARGEMENT DÉMONTRÉ QU’ELLE SAIT FAIRE PLUS ET MIEUX AVEC MOINS, À CONDITION DE LE LUI DEMANDER !
Merci de nous présenter quelques exemples ? Moi ie vois des matières premières exploitées de plus en plus pour 0 bénéfice, à part pour les actionnaires…
Répondez à ça : Saurait-on réellement produire un marteau de façon plus économique financièrement et environnementalement qu’il y a 100 ans ? exposez moi ça (qu’on rigole), entre les normes diverses, la localisation des matières premières, même pas en rêve, à l’époque le forgeron faisait ça avec un peu de minerai et du charbon, aujourd’hui il faut une usine qui fait des hectares…et c’est vrai pour tout !
Allez une autre phrase choque :
L’industrie, depuis 200 ans, a démontré qu’elle sait diviser par beaucoup plus de 10, par exemple, le temps de travail nécessaire à la fabrication de tel ou tel objet. Aucune raison pour qu’elle ne sache pas faire la même chose avec CO2
J’avoue, on se régale, des chiffres ? des sources ? oui moins de temps de travail mais une empreinte écologique énorme à la place, je rajouterai moins de temps de travail = plus de chômage, vous vous contredisez mon cher à quelques paragraphes d’intervalle.
Dernier paragraphe, vous voulez plus de centrales nucléaires mais en diminuant drastiquement les productions des cimenteries et des acieries.
Apparemment vous ne savez pas comment se construit une centrale nucléaire…
En conclusion, il est étonnant de retrouver des articles tel que celui-ci publié, aucune source n’étaie chaque point avancé qui est la plupart du temps faux comme démontré par les nombreuses sources et quelques calculs simples.
La conclusion de l’article : Imaginer un système collectif mondial de financement des investissements anti-pollution et anti-CO2 n’a donc rien d’insurmontable.
Si on est d’accord sur un point, le fait que ça n’est pas insurmontable, l’arrivée dans l’équation du monde financier non évoqué dans l’article montre manifestement que l’auteur se passe librement de la réalité du terrain, de toute vérité historique et d’une quelconque logique dans l’enchainement des faits présentés. Est-ce que je parle de l’impact carbone de la finance ? non, allez voir par vous-même.
Dans un souci d’efficacité, je n’ai pas repris chaque phrase une par une.
J’aurai presque pu le faire. Mais à quoi bon.
Si internet permet à chacun de s’exprimer, j’invite chacun à avoir un esprit critique et à rechercher un minimum d’informations quand il lit des articles car malheureusement on trouve de tout.
désolé, j’ai du laisser passer pas mal de fautes…je n’ai pas l’habitude de publier des articles
Cher contradicteur et tous,
Considérons les éléments concrets que vous citez :
– Quand on parle d’homme producteur, on parle évidemment d’aujourd’hui. Il se trouve que chacun de nous produit fort peu de ce qu’il consomme. En revanche, ce qu’il consomme est produit par d’autres. C’est l’immense et récent changement de la « révolution industrielle ». Ses effets visibles débutent effectivement en occident à partir de 1820.
– Le « gaspillage » est un résultat du processus de production pris dans son ensemble (production et distribution). C’est exactement mon propos, en effet. En 1820, les circuits étaient infiniment plus courts, mais rien ne prouve que le gaspillage de nourriture était moins important …
– Toutes les considérations qui suivent sur la viande bovine prouvent justement bien que c’est le processus de production actuel de la viande qui produit du CO2, bien avant sa consommation … et les circuits courts cités en font tout autant partie. Le but du jeu est donc bien de trouver comment diminuer la production de CO2 par kilo de bœuf. La santé du consommateur est le problème et la responsabilité du consommateur, pas du producteur de viande, qui répond à la demande de ses clients.
– Oui, on peut bien « invoquer » un objectif pour justifier un point de vue. Voir le sens de ce terme dans tous les bons dictionnaires …
– Diviser les émissions de CO2 par plus de 10 est effectivement un point de vue de l’auteur. Le problème étant que partis comme on est aujourd’hui, et avec les moyens mis en œuvre, on n’arrivera certainement pas à faire – 50% en 2050. Il est donc nécessaire de revoir les objectifs, et surtout de faire plus et plus vite …
– Le texte parle bien de pollution au sens large, le CO2 n’en étant qu’un cas particulier, et il en est question dès les toutes premières phrases : « cela serait la seule solution capable de réduire la pollution, consommer moins de matières premières, protéger le climat, la planète, la biodiversité … »
– Pour les milliards d’êtres humains qui veulent vivre mieux que les occidentaux, il suffit de regarder la trajectoire des 1 450 millions de chinois depuis 1980, suivis par les 1 450 millions d’indiens et demain par les 800 millions de subsahariens. Demain, ces quelque 4 milliards d’humains seront au moins 6 milliards. Aujourd’hui, plus de 800 millions crèvent encore de faim : difficile de « vivre heureux » dans ces conditions. Sinon, pour la multiplication par plus de cinq de l’actuelle production de biens et services, c’est assez mécanique : https://www.linkedin.com/pulse/croissance-infinie-jusquo%C3%B9-pierre-tarissi/
– Il n’est nulle part question de réduire la production des aciéries et des cimenteries, mais d’éliminer leur production de CO2, ce qui n’est pas du tout la même chose – et on sait le faire … Accessoirement, une tranche nucléaire de 1 500 MW a une masse de l’ordre de 1,2 Mt, et c’est ce qu’on a trouvé de plus économique en termes globaux de matières premières pour produire de l’énergie, en effet (à peu près deux grammes de matière tout compris à recycler par kWh produit, CO2 égal à zéro compris) …
– Par ailleurs oui, depuis 200 ans, l’industrie s’acharne à innover et à faire plus et mieux avec moins : https://www.linkedin.com/pulse/chercheurs-industriels-et-ing%C3%A9nieurs-premiers-vrais-pierre-tarissi/
– Ce texte a un contenu technique et parle de solutions techniques. En précisant bien que sans volonté politique ni financement, ces solutions n’ont aucune chance d’être appliquées, mais c’est un autre sujet. Les chiffres qu’il utilise et qui sont utilisés ci-dessus sont disponibles largement un peu partout sur Internet.
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Ce « papier » n’est pas une thèse de doctorat, il ne cite donc pas ses sources dans une bibliographie précise. Pour des explications plus détaillées et largement sourcées, c’est ici : https://twitter.com/P_TARISSI/status/1277591249965498369?s=20
Bonne lecture !