Alors que la pandémie de Coronavirus semble stagner un peu partout dans le monde, en France une controverse doublée d’une polémique continue de battre son plein autour de Didier Raoult, infectiologue à l’IHU de Marseille et de la Chloroquine. EuropeanScientist avait ouvert le débat en amont en donnant la parole aux auteurs qui commentent « la querelle de la Chloroquine ». Pro et anti Raoult continuent de s’affronter sur la « méthode Raoult » et ses propositions. Si jusqu’à présent nous n’avions donné la parole qu’à des Français, il est aussi intéressant d’autres points de vue. Voici donc un texte du journaliste scientifique allemand Edgar Ludwig Gartner. L’auteur qui est également un chroniqueur régulier de la version allemande de Europeanscientist, propose ici une analyse profonde de la crise. Un texte qu’on pourra lire en parallèle de celui des autres contributions de la même série (voir à la fin de l’article)
Le célèbre animateur de télé et journaliste scientifique Ranga Yogeshwar s’est plaint début mai 2020 dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) de la faible obéissance de la population au sujet du couvre-feu et du confinements prescrits par l’État en raison de l’épidémie de Covid 19 en ces termes : «Au début, les citoyens, la politique et la science étaient à l’unisson dans la crise de Corona. Cela change rapidement et c’est dangereux. »
Yogeshwar voulait probablement dire que les gens, frustrés et fatigués par des semaines de restriction de leurs libertés, préféraient maintenant se passer de connaissances scientifiques sûres afin de pouvoir retourner à la routine habituelle de leur vie quotidienne et se laisser guider par leur propre bon sens. Comme le montrent les manifestations de masse contre la «dictature de l’hygiène» dans plusieurs grandes villes allemandes, une partie de la population a développé un esprit de résistance. Le journaliste scientifique considère sans doute qu’il est de son devoir de guider le public qui passe son temps à lire et à regarder la télévision, de le convaincre de l’efficacité de la méthode scientifique.
Un savoir sous pression
Il y a cependant, à mon avis, une erreur fondamentale derrière cette opinion, qui confond connaissances scientifiques et idéologie scientiste. Presque personne ne croit aujourd’hui que la recherche scientifique peut, à un moment donné, grâce à des efforts tenaces, atteindre une omniscience semblable à celle de Dieu ou une compréhension holistique des processus naturels et / ou sociaux. Mais un trop grand nombre de gens sont persuadés encore qu’on peut approcher au minimum la vérité jusqu’à 90%. Cependant, il nous manque souvent plus de 90% des informations nécessaires à une compréhension globale des problèmes complexes. Selon les biologistes spécialisés dans ce domaine, cela s’applique aussi bien aux organismes unicellulaires et, dans une bien plus large mesure, à des écosystèmes entiers, ainsi qu’à des individus ou à des sociétés entières.
Les personnes ayant fait des études supérieures font généralement confiance aux scientifiques payés par l’État qui, à l’aide de modèles de simulation informatique déterministes, peuvent calculer les principales causes du développement de systèmes complexes en faisant des équations différentielles ou de différence. Seuls ceux qui croient avoir déjà compris les facteurs et les relations essentiels peuvent s’attendre à des prévisions réalistes à partir de simulations informatiques. Cependant, comme on peut facilement le constater, ce n’est rien d’autre que ce que le prix Nobel d’économie Friedrich A. Hayek a appelé la « présomption de connaissance ».
J’ai moi-même vécu une expérience clé en matière de modélisation. Lorsque j’ai soumis un article sur les avantages et les inconvénients de l’expérimentation animale au magazine allemand « Bild der Wissenschaft » il y a quelques années à la demande du responsable. L’éditeur ne comprenait pas pourquoi les tests chimiques sur les animaux ne pouvaient pas être complètement remplacés par des tests sur des cultures cellulaires et des simulations informatiques. Il supposait visiblement que de tels modèles pouvaient représenter toutes les relations essentielles. Pour le convaincre de l’étendue de notre ignorance, j’ai utilisé des arguments de Karl R. Popper et d’autres philosophes des sciences. Selon ces derniers, les chercheurs ne peuvent que formuler des hypothèses plus ou moins préliminaires basées sur l’observation et l’expérience, mais pas d’explications définitives des relations naturelles. Mais le jeune homme n’avait jamais entendu le nom Popper. Mon article a finalement été publié, mais retiré de la couverture et enfoui à l’intérieur du livret, même si le texte était l’article principal du numéro.
La présomption de connaissance sous forme de modèles mathématiques a jusqu’à présent été principalement montrée dans les simulations informatiques relativement primitives basées sur le malthusianisme, qui sont à la base de l’étude « Les limites de la croissance », commandée par le « Club de Rome » en 1972. Selon cette même étude, l’économie mondiale aurait dû s’effondrer au tournant du millénaire en raison de l’épuisement des ressources. La situation actuelle sur le marché mondial du pétrole montre à quel point ces modèles étaient éloignés de la réalité. Cela est moins évident avec les modèles climatiques apparemment beaucoup plus complexes avec lesquels la politique climatique est justifiée afin d’éviter une «catastrophe » qui devrait menacer l’humanité.
La confiance dans ces modèles est devenue si grande que les données de mesure contradictoires et les expériences quotidiennes sont effacées par les médias de masse et les parties de la population qui y sont exposés sont victimes d’une perception sélective. Presque personne n’ose douter que la libération de dioxyde de carbone par les activités humaines soit la principale cause du réchauffement climatique. Pourtant il n’y a aucune preuve empirique pour ce raisonnement monocausal et donc pour la structure apparemment complexe de ces modèles. La fin peu glorieuse de l’expérience Biosphère II en Arizona dans les années 1990 aurait pu montrer que la nature ne fonctionne pas comme les Verts l’imaginent. Mais si vous prenez la liberté académique aujourd’hui pour remettre en question de manière critique le récit de l’influence néfaste de la révolution industrielle sur l’environnement et le climat en pointant vos propres observations, vous risquez maintenant votre avenir professionnel, comme le montre l’exemple de l‘argument du chercheur marin australien Peter Ridd.
Y a-t-il un étalon-or de la méthodologie scientifique ?
C’est dans ce contexte de la croyance répandue dans les modèles au sein du gouvernement et des médias qu’on peut comprendre comment la décision politique a été prise en référence à « la » science, la propagation du nouveau virus SARS-CoV-2 d’une manière assez inconcevable. Avec des stratégies, qui ont consisté à lutter en imposant le verrouillage complet de la vie culturelle et économique, au lieu de simplement isoler les personnes touchées par le Covid-19 et de fournir une protection spéciale aux groupes de population sensibles. Le modèle épidémiologique de l’équipe dirigée par Neil Ferguson du célèbre London Imperial College a joué un rôle central. Celui-ci a prédit en mars 2020 que l’épidémie de Covid 19 entraînerait très probablement un demi-million de morts en Grande-Bretagne et plus de deux millions en Amérique. Le New York Times écrivait littéralement: « En liens avec l’Organisation mondiale de la santé et une équipe de 50 scientifiques, dirigée par un épidémiologiste de renom, Neil Ferguson, l’Imperial College est traité comme une sorte d’étalon-or, ses modèles mathématiques alimentant directement les politiques gouvernementales ». Le Premier ministre britannique Boris Johnson a ensuite révisé l’option qu’il privilégiait à l’origine de l’épidémie pour passer à un confinement strict à la chinoise – avec des coûts économiques et sociaux imprévisibles. La plupart des autres gouvernements européens, à l’exception du gouvernement suédois, ont fait de même – à moins qu’ils n’aient déjà suivi l’exemple de la dictature chinoise.
Le facteur décisif en faveur du modèle de Ferguson, qui opte pour ces projections génératrices de peur a été l’hypothèse d’un taux d’infection irréaliste élevé de 80% et sa structure déterministe, qui n’a laissé aucune place à des mesures d’adaptation intelligentes de la part des personnes menacées par l’épidémie. En plus de cela, l’équipe de Neil Ferguson a utilisé un programme informatique totalement obsolète. Cela n’a pas empêché le «New York Times» de le déclarer «l’étalon-or» de la modélisation épidémiologique. Ferguson avait déjà une longue liste d’idées fausses ébouriffantes sur son registre: en 2001, six millions de moutons ont été abattus sur ses conseils en Angleterre par mesure de précaution pour arrêter la propagation de la fièvre aphteuse. Coût : 6 milliards de livres sterling. Un an plus tard, Ferguson a prédit la mort de 150 000 personnes de l’ESB (maladie de Creutzfeldt-Jacob). Seules 177 personnes en sont mortes au Royaume-Uni. En 2005, Ferguson a prédit environ 200 millions de décès dus à la grippe aviaire. Cependant, seulement 282 personnes sont mortes dans le monde. Et en 2009, il a prédit que 65 000 Britanniques mourraient de la grippe porcine. Seulement 457 personnes en sont mortes. En fin de compte, Ferguson n’a pas perdu son emploi en raison de ses fausses prédictions frauduleuses, mais parce qu’il a été pris en train de rejoindre sa maitresse, une femme mariée avec deux enfants, en plein milieu du confinement qu’il avait lui-même préconisé.
Scientisme VS sens commun
C’est selon cette même idéologie scientifique qui prévaut actuellement que l’on peut également expliquer l’un des plus grand scandale scientifique de la crise du Corona. Il s’agit de la campagne de lobbying apparemment orchestrée par de grandes sociétés pharmaceutiques contre l’utilisation de la chloroquine (CQ), un antipaludique et un antirhumatismal, qui a fait ses preuves depuis plus de sept décennies et est également très bon marché, ou ses dérivés plus tolérables, l’hydroxychloroquine (HCQ) et le phosphate de chloroquine en combinaison avec l’antibiotique azithromycine (AZ), qui est également devenu un classique. En France, le professeur Didier Raoult a prescrit ces deux médicaments à ses patients testés positifs pour Covid-19 à l’hôpital de Marseille « La Timone » dans la phase initiale de la maladie. Il n’a jamais prétendu que ces médicaments, qui sont destinés à des usages complètement différents, pouvaient à eux seuls arrêter la maladie déjà avancée. Ils devraient plutôt empêcher l’aggravation de l’infection virale, de sorte qu’ils appartiennent davantage à la catégorie des prophylaxies. Il a évoqué les bonnes expériences de son collègue chinois Zhong Nanshan et du serment d’Hippocrate, qui lui ont ordonné d’aider les patients en l’absence de thérapie reconnue avec des méthodes non conventionnelles. Grâce à son approche empirique et son bon sens, Raoult a pu s’appuyer sur ses décennies d’expérience en tant qu’infectiologue ainsi que la reconnaissance mondiale dont il bénéficie en tant que microbiologiste de premier plan (dont agents pathogènes bien connus portent le nom), ce qui se reflétait également dans l’indice Science Citations. Didier Raoult a montré avoir raison, avec des résultats initialement atteints chez plus de 1000 et enfin chez près de 4000 patients. Presque nulle part ailleurs, moins de patients sont décédés de Covid-19 qu’à Marseille (0,9%). L’arythmie cardiaque tant redoutée (allongement de l’intervalle Q-T) n’a été décelé que chez 25 patients (0,67%). Le traitement n’a été interrompu que dans trois cas pour cette raison.
Cependant, il n’a pas été reconnu par les mandarins des services de santé publics français. Au contraire, ils se sont moqués du fait que Raoult dans le sud de la France est maintenant adoré comme un messie par le commun des mortels, et l’ont accusé de sa procédure ne répondant pas à «l’étalon-or» des études cliniques. Seules les études randomisées en double aveugle dans lesquelles une partie des sujets sont traités avec des placebos à leur insu sont considérées comme répondant au standard exigé. Dans le cas de maladies potentiellement mortelles telles que Covid-19, il était éthiquement injustifiable d’administrer des placebos aux patients porteurs, a répondu Didier Raoult. La médecine ne se limite en effet pas à l’application de règles rigides dérivées de la « science », mais est également connue pour être un art basé sur des décennies d’expérience et d’intuition. Il s’agit donc moins de certitude que de probabilités. Après tout, Didier Raoult peut s’appuyer sur la polémique de Paul Feyerabend contre la contrainte méthodologique.
Une méta-analyse pour déstabiliser la HCQ
La publication d’une méta-analyse internationale dans la célèbre revue « The Lancet » intitulée « Hydroxychloroquine ou chloroquine avec ou sans macrolide pour le traitement de COVID-19: Une analyse du registre multinational le 22 mai 2020 semblait aller de soi. Cette publication, rédigée par le professeur Mandeep Mehra MD, Sapan S. Desai MD, le professeur Frank Ruschitzka MD et Amit N. Patel MD, a dû être retirée. Les données sur les patients dérivées des continents provenant d’un total de 671 cliniques, qui, selon Sapan Desai, avaient été transmises par voie électronique à la start-up de Chicago, Surgisphere. La guérison de près de 15 000 patients traités par CQ ou HCQ aurait été comparée aux données de 81 000 patients traités différemment. En conséquence, par rapport au groupe témoin, les patients traités par HCQ (18%), HCQ plus antibiotique macrolide (23,8%), chloroquine (16,4%) et chloroquine plus macrolide (22,2%) à l’hôpital on observe même une augmentation du taux de mortalité due à une arythmie cardiaque ou similaire. Dans tous les cas, l’utilisation de la chloroquine et du HCQ n’apparait pas avantageuse.
Dès le 23 mai, Olivier Véran a annoncé via Twitter que le comité consultatif responsable HCSP traiterait de la levée de l’agrément provisoire de la HCQ. Le 27 mai, le Ministre de la santé a finalement interdit aux médecins de prescrire la HCQ aux patients atteints du Covid-19. Dès le 25 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a partiellement interrompu son étude à grande échelle SOLIDARITY en référence à la publication dans « The Lancet ». En Allemagne, cependant, il a été décidé de poursuivre deux études similaires avec environ 3000 patients, coordonnées par Peter Kremsner, professeur à Tübingen. L’une de ces deux études, l’étude COMIHY, se concentre sur les patients ambulatoires qui sont moins gravement touchés par le Covid-19 et suit également le dosage selon les spécifications du professeur Didier Raoult, tandis que la plupart des autres expériences de thérapie avec HCQ incluaient un certain nombre de patients gravement malades et travaillaient également avec des surdoses de HCQ. Raoult en personne a continué d’utiliser ses prérogatives de médecin, mais a souligné qu’à ce moment, il n’y avait pratiquement plus de patients Covid-19 sur Marseille.
D’où viennent les données ?
Entre-temps, un certain nombre de cliniciens et statisticiens de renommée internationale, dirigés par le statisticien James Watson (en Allemagne, le professeur Frank Brunkhorst de la clinique universitaire de Iena figure sur la liste) ont adressé aux auteurs de l’étude et à Richard Horton, rédacteur en chef de « The Lancet », une lettre dans laquelle ils remettent publiquement en question l’analyse des données de la méta-étude de Mehra et al. publiée par « The Lancet ». Entre autres choses, les scientifiques se sont plaints que l’origine des données ne peut pas être retracée en raison de l’absence de code. On ne peut donc pas savoir quelles cliniques ont transmis des données et lesquelles ne l’ont pas fait. En Australie, plus de décès par suite de Corona-virus ont été enregistrés dans les cinq cliniques australiennes que dans tout le pays. Les critiques ont également trouvé surprenante la variance étonnamment faible du matériel statistique (caché). Pour ces raisons et d’autres, les experts ont demandé la divulgation des données brutes et des codes avec lesquels elles ont été traitées. Mehra et al. n’ont pas souhaité répondre à la demande.
Au Brésil, le chimiste de renom Marcos Eberlin a réuni 300 scientifiques de renom pour examiner l’article de Mehra et al. dans « The Lancet » et publier les résultats de l’analyse dans une lettre ouverte. Les critiques brésiliens de Mehra et al. ont également démontré que des patients gravement malades dans la soi-disant étude Manaus (publiée dans JAMA) avaient reçu des doses létales de CQ pour démontrer la dangerosité de ce médicament. À la fin de leur lettre ouverte, les scientifiques brésiliens soulignent expressément qu’ils ne sont pas absolument sûrs que HCQ aide les patients. Il y a une probabilité toutefois. Le pouvoir judiciaire n’a pu procéder selon le principe «In dubio pro reo» que lors de l’examen de l’approbation de ce médicament.
(Dommage que les scientifiques brésiliens ne mentionnent pas l’intolerance du traitement HCQ chez les individus atteints de favisme provoqué par un manque de Glucose-6-Phosphate-Déhydrogènase (G6PD). Cette maladie qui touche surtout les noirs est aussi repandue au Brésil. Elle rend les membranes cellulaires en général et surtout les membranes des globules rouges vulnerables aus oxydants (y compris le HCQ). Ce qui peut mener à l’anémie hémolytique.)
Goldstein, un blogueur anonyme mais bien connu de la scène scientifique a été encore plus sévère avec les auteurs de l’étude publiée dans « The Lancet ». Il a démontré que l’étude est basée sur de fausses données et que Surgisphere n’est rien de plus qu’une entreprise de boîtes aux lettres douteuse qui avait une actrice porno comme gestionnaire. D’autres professionnels de la statistique ont suivi sous une forme anonyme cette critique dévastatrice en démontrant que Surgisphere n’aurait pas pu obtenir les données cliniques prétendument utilisées dans l’étude à un coût raisonnable. Soudain, d’autres faits compromettants sur la société de Chicago et les conflits d’intérêts des auteurs ont été révélés via les réseaux sociaux sur Internet.
Les conflits d’intérêts
En France, le sociologue de gauche Laurent Mucchielli a examiné d’éventuels conflits d’intérêts pour les auteurs de l’article du Lancet et a démontré que Mandeep Mehra avait gardé le silence sur le fait que l’hôpital Brigham de Boston pour lequel il travaillait était payé par la société pharmaceutique Gilead, pour participer dans les tests du remdesivir l’antiviral développé par la société en question. Gilead a développé ce médicament pour aider à lutter contre l’épidémie d’Ebola qui a éclaté en Afrique centrale. Mais cette épidémie avait disparu d’elle-même avant le lancement du nouveau médicament. Maintenant, Gilead essaie apparemment de se débarrasser de son médicament cher, mais a rencontré quelques difficultés dans la crise corona ; aussi, on le suspecte d’avoir utilisé certains scientifiques et médias pour dénigrer le concurrent peu coûteux, la HCQ. Le Dr. Frank Ruschitzka travaillant à la Zurich University Clinic mène des recherches au service des sociétés pharmaceutiques américaines Gilead et Abbott. Il travaille également avec le groupe de Mandeep Mehra. Amit Patel, médecin à l’Université de l’Utah, a admis avoir présenté les deux professeurs renommés Mehra et Ruschitzka à son beau-frère Sapan Desai, le fondateur de Surgisphere, et les a convaincus de signer la fausse publication du Lancet. Il s’est récemment séparé de son université « par accord ».
Après tout cela, début juin 2020, il n’y a pas eu d’arrêt. « The Lancet » a dû retirer la publication de l’étude incriminée. Cela a mis fin (pour le moment) à l’un des plus grands scandales scientifiques des dernières décennies. En France on parle de « Lancet Gate ». Des milliers de médecins et de proches des victimes de Covid-19 ont engagé ou annoncé une action en justice contre les Ministres responsables en France. Mais ce scandale aura probablement des conséquences politiques bien plus profondes.
Renaissance de la pensée magique
Il est rappelé que l’Union européenne a un jour officiellement annoncé dans le cadre du processus de Lisbonne qu’elle souhaitait devenir la société de la connaissance la plus dynamique du monde en une décennie. Derrière cette prétention se cache apparemment la théorie d’Auguste Comte et ses disciples qui croyaient être capable de surmonter la pensée magique qui était censée prévaloir au Moyen Âge grâce à une vision scientifique du monde. Mais on peut facilement montrer que c’est précisément la politique basée sur des modèles déterministes combinée à un renversement postmoderne des valeurs qui conduit à la renaissance de la pensée magique. (De toute façon, les marxistes vivent depuis le 19ème siecle dans un monde modélisé.) La politique climatique, la «transition énergétique» et la politique de sauvetage de la BCE en sont des exemples. Il n’est pas nécessaire de recourir à la mathématique supérieure pour démontrer que toutes ces politiques sont vouées à l’échec. Cela vaut probablement aussi pour la politique sanitaire bureaucratique de la France.
Derrière la prétention de parler au nom de « La » science, à mon avis on retrouve toujours des aspirations totalitaires. Afin d’éviter des conséquences indésirables tels que « Lancet Gate », il est important de donner au pluralisme et, surtout, au bon sens, plus d’espace dans les soins de santé. Mais cela ne doit pas aller de pair avec des concessions aux idéologies anti-scientifiques. Il n’est pas nécessaire de pousser l’humilité en ce qui concerne la capacité cognitive humaine aussi loin que ne l’a fait Socrate, auquel on attribue la déclaration: « Je sais que je ne sais pas. » Parce que nous en savons déjà beaucoup sur nous-mêmes et notre environnement et, malgré nos limites fondamentales, nous avons pu utiliser notre savoir pour améliorer nos conditions de vie. Mais nous ne devrions jamais oublier que notre savoir ne peut être qu’une île dans un océan d’ignorance.
Retrouvez tous les textes de notre série la Querelle Raoult
Laurent Alexandre : L’intuition médicale tue
Marc Rameaux : A la recherche de la raison dans la controverse sur l’hydroxychloroquine
Claude Escarguel : Approches prophylactiques, préventives et curatives de l’infection à Covid19
François Vazeille : La Querelle Raoult (Série) : pandémie et post-modernisme
Laurent Alexandre 2 : Les 11 leçons politiques du Covid 19
This post is also available in: DE (DE)
Cet article est étonnant. Tout d’abord il fait l’analogie entre l’épidémie et d’autres problèmes. Or ces autres problèmes sont multifactoriels et très complexes . Alors que l’épidémie se réduit à un seul : le taux de contamination. Donc les simulations sont beaucoup plus faciles et dignes de confiance. Par ailleurs, il fait mine de croire que tous les résultats sont uniquement des simulations. Alors qu’ils reposent également, et surtout, sur des mesures (tout en science repose sur des mesures, c’est ce qui distingue la science de la spéculation, la simulation n’est qu’un outil). Par exemple la thèse de l’origine anthropique du réchauffement repose, entre autres, sur la similitude de la courbe de température et du « lâcher » de CO2 par les activités humaines depuis le 19ème siècle(sachant la quantité de fossiles consommés). Pour finir il affirme faussement que l’HCQ » a fait ses preuves depuis plus de sept décennies » : ses preuves oui, mais sur le paludisme et des maladies auto-immunes. Mais jamais sur des virus « in vivo », et cela a été relevé par les infectiologues dès le début de la pandémie. Mais comment peut on proférer de telles contre-vérités ?
Cher Monsieur,
je n’ai dit nullepart que tous les chiffres en question sont des simulations. Par contre je suis convaincu que beaucoup de chiffres vancées dans ce débat ne disent pas grand chose, c’est à dire les courbes du nombre des infectés reflètent d’avantage les nombre des tests PCR que la propagation réelle du virus SARS-CoV-2. Plus de 80 pourcent des infectés ne tombent pas malades. Pour évaluer la gravité de l’épidemie Covid-19 par rapport à d’autres maladies virales il vaut mieux, à mon avis, comparer les chiffres de décès. Encore faut il savoir que d’avantage de patients sont morts avec Covid-19 qu’à cause de Covid-19. Il en sort que la mortalité par Covid-19 n’excède pas celle de la grippe saisonale bien connue.
En écrivant que l’HCQ » a fait ses preuves depuis plus de sept décennies » je voulais simplement indiquer que l’on maitrise bien ses effets indésirables. En plus il est tout à fait normal que l’on trouve, au cours des décennies d’utilisation, des emplois nouveaux pour des médicaments ayant fait leurs preuves dans un domaine tout autre.
Un bon article sur le fond dont la traduction (ou le français) est malheureusement très médiocre.
La réponse de Jean-Michel Ortega illustre parfaitement la remarque très pertinente qui conclut l’article : « on peut facilement montrer que c’est précisément la politique basée sur des modèles déterministes combinée à un renversement postmoderne des valeurs qui conduit à la renaissance de la pensée magique. »
Or par définition une pensée magique ne se contredit pas.
Ainsi M. Ortega ne craint pas d’écrire : » l’épidémie se réduit à un seul [facteur]: le taux de contamination. Donc les simulations sont beaucoup plus faciles et dignes de confiance. »
La réponse à cet argument scientiste navrant se trouve précisément dans l’article
: « l’hypothèse d’un taux d’infection irréaliste élevé de 80% et sa structure déterministe, […] n’a laissé aucune place à des mesures d’adaptation intelligentes de la part des personnes menacées par l’épidémie. »
A Karl Popper et F. Hayek j’aurais ainsi volontiers ajouté la pensée de Von Mises comme référente de l’action humaine adaptative et subjective, qui échappe à toute modélisation simple.
Petite parenthèse à destination de M. Ortega : non, la thèse de l’origine anthropique du réchauffement climatique (l’anthropoclimatocertitude) ne repose pas sur des mesures. La reconstitution de la courbe des températures et des taux de CO2 est une étude in silico. Elle ne repose sur aucune mesure concrète, empirique puisqu’un unique point de la courbe des températures climatiques nécessite 30 ans de relevés (par définition du climat) et que nous sommes encore en train de lancer les satellites destinés à faire ces mesures.
Pour revenir à l’article je regrette toutefois le passage sur les études randomisées en double aveugle qui sont bien le juge de paix en matière d’évaluation de l’efficacité d’une substance. Il ne s’agit pas là de scientisme mais de méthode scientifique. Les détracteurs de Raoult se sont ridiculisés en soutenant et en diffusant l’étude de The Lancet, certes, mais cela ne prouve en rien l’efficacité de l’HCQ. En d’autres termes ce n’est pas parce que les détracteurs de Raoult ont tort que Raoult a raison. Il se pourrait bien que les deux aient tort.
Enfin je regrette aussi ce petit passage tout à fait incongru (et un peu inquiétant) : « Surgisphere n’est rien de plus qu’une entreprise de boîtes aux lettres douteuse qui avait une actrice porno comme gestionnaire. »
En quoi le fait qu’une société soit dirigée par une actrice porno décrédibilise-t-il son action ? Mystère !
En aucun cas, l’intuition a valeur de connaissance, elle a valeur d’hypothèse, laquelle doit être validée par d’autres travaux, généralement de type empirique. Mais Didier Raoult se contredit en étant opposé « à la recherche basée sur les hypothèses ». Celui-ci écrit également : « les choses sont démontrées ou ne le sont pas » ; or, aucune étude convenablement menée n’a validé son traitement (Manque de place pour les citer !). Les conflits d’intérêt sont largement évoqués par l’auteur de l’article : la société Sanofi, productrice du Plaquénil, « est partenaire de l’IHU et le finance » : l’auteur de l’article y voit-il un possible conflit d’intérêt ? Quid de l’opinion d’un économiste, F. A. Hayek, fut-il prix Nobel, sur les prévisions des simulations numériques, et l’analogie présentée par l’auteur sur les simulations dans le domaine médical. Nous avons eu aussi, en France, un prix Nobel d’économie, Maurice Allais, dont les intrusions dans les sciences physiques peuvent être qualifiées d’alterscience (Voir Alexandre Moatti) : méfions-nous des généralisations. Notons que les prévisions des simulations numériques sont particulièrement efficaces dans les sciences dures. Enfin, il est cocasse d’évoquer une « idéologie scientifique » quand il est exigé de respecter la démarche scientifique, pire encore le scientisme est opposé au sens commun. Notons d’abord que ce sont les adeptes des pseudo ou alter sciences qui profèrent cette « injure suprême » … lorsque ceux-ci n’ont plus d’argument disponible. Le sens commun n’est d’aucune utilité dans le monde la recherche : faut-il en donner des exemples ? Puis il est indiqué que la combinaison « des modèles déterministes » et du « renversement postmoderne » conduit à « la pensée magique ». Après avoir évoqué le sens commun, l’auteur évoque le pouvoir des « aspirations totalitaires, comment ne pas penser à Michel Foucault ? Il évoque aussi le « pluralisme », en clair : le relativisme. Nous baignons vraiment dans le postmodernisme, clairement revendiqué par Didier Raoult. « Illusion … de la connaissance » ? Certainement lorsque celle-ci est erronée et n’est autre qu’un retour à la « pensée magique ». Idéologie scientifique de ceux qui appliquent la démarche scientifique … ou idéologie postmoderne de ceux qui la rejettent ? Il faut choisir.
Cher Monsieur,
je peux vous assurer qu’en tant que catholique croyant je n’ai pas beaucoup de sympathie pour le postmodernisme. Je crois que la vérité existe et qu’elle n’est pas fabriquée par nous humains. Quand vous écrivez que l’intuition n’a pas valeur de connaissance je vous rappelle, en accord avec Karl Popper, que les humains ne sont capables que de formuler des hypothèses plus ou moins provisoires – qui d’ailleurs ne peuvent jamais être confirmées définitivement par aucune méthode mais seulement être réfutées. Comme le monde a été créé par une intelligence largement supérieure à la notre nous éprouvons beaucoup de difficulté à le comprendre. Nous devons nous donc contenter de tâtonnements. Souvent nous ne comprenons même pas ce qu’on a fait nous-mêmes. Beaucoup de découvertes scientifiques sont le fruit du hasard. Je ne vois donc pas de différence fondamentale entre « découverte » et « révélation ». Il y a toujours plusieurs chemins qui peuvent nous rapprocher de la vérité. En médicine il y a le dicton « Qui guérit a raison. » Mon appel au pluralisme n’a donc rien à voir avec les philosophies postmodernes qui ont soit complètement éliminé la notion de vérité ou parlent de vérités multiples.
Je sais que le IHU du Pr. Raoult collabore avec Sanofi. Mais je n’y vois pas de conflit d’intérêt car Sanofi lui-même fait pour le Plaquénil de la contre-publicité en multipliant les mises en garde contre son application. Il est évident que « Big Pharma » ne mise pas sur ce médicament bon marché mais sur des vaccins ou des nouveautés à forte valeur ajouté.
En ce qui concerne la pensée magique je vous renvoie aux écritures de Saint Augustin et à la Bible. L’église a toujours lutté contre l’astrologie et autres formes de superstition. L’arithmétique et les maths supérieures ne sont pas des créations humaines, mais se trouvent inscrits dans les structures de la réalité et ne peuvent pas être manipulés par une volonté bien- ou mal-pensante.
On trouve dans cet « article » les mêmes pseudos arguments que ceux employés par les climatosceptiques dont Raoult et vous font partie…. Inutile d’aller plus loin c’est l’idéologie qui domine et pas la recherche de la vérité scientifique…
Ma conclusion est que tous ces débats philosophiques sont très beaux mais que le fond du problème est l’interpétation des résultats de Raoult. Or elle est très simple : Il a travaillé avec des patients jeunes et ayant toutes les varietés de la maladie (ou de l’absence de maladie bien que testés positifs)alors que les hopitaux n’admettent que ceux en detresse respiratoires. La comparaison des 2 n’a de sens que si on « renormalise » par l’âge des patients et le taux de décès afférent, qui est connu. Cela a été fait, et montre qu’il n’y a pas d’amélioration. On a beau le répéter, il n’y a pire sourd que qui ne veut entendre !
Cher Monsieur,
je respecte infiniment vos convictions, mais je suis en désaccord sur de nombreux points dans votre commentaire. Vous évoquez, à diverses reprises, la religion, mais il me semble que le sujet traité est la science, et tout particulièrement la science médicale. Blaise Pascal, mon illustre concitoyen (nous sommes nés dans la même ville !) était un bon catholique, bien que dérangeant, et même considéré, par certains, comme un théologien ; de plus, il fut un excellent scientifique (Mathématicien et physicien). Il savait donc de quoi il parlait lorsqu’il écrivit que « la religion et la science sont deux mondes parallèles ». Aujourd’hui, l’historien des sciences Yves Gingras est catégorique dans son ouvrage « L’impossible dialogue. Sciences et religion ». La religion, quelle qu’elle soit n’a rien à attendre de la science, la science n’a rien à attendre de la religion ; ou alors, l’une ou l’autre vont chercher une légitimité qui lui manquerait. En science, rien n’est écrit d‘avance, les connaissances évoluent, il n’y a pas de dogmes, à la différence des religions du livre dont les écrits sont immuables. Bien entendu, la croyance dans une religion n’est pas interdite aux scientifiques, mais cela relève de l’intime, de la « sphère personnelle », et ne doit jamais interférer dans la quête de la connaissance.
Vous évoquez Karl Popper à plusieurs reprises, mais pas du tout son fameux critère de « réfutation possible » participant à la définition de ce qui relève ou non de la science. Par contre, vous écrivez que les « hypothèses … ne peuvent jamais être confirmées définitivement par aucune méthode mais seulement être réfutées ». Il est intéressant de rappeler ce qu’écrivait Blaise Pascal 3 siècles plus tôt : « Pour montrer qu’une hypothèse est évidente, il ne suffit pas que tous les phénomènes la suivent; au lieu de cela si elle conduit à quelque chose de contraire à un seul des phénomènes, cela suffit à établir sa fausseté » (Pensées). Popper aurait-il lu Pascal ?
Nous pouvons cependant assouplir cette vision en adoptant une conception plus modeste des connaissances : dans certaines conditions, une hypothèse ou une théorie peuvent rester valables. L’exemple type est la théorie de Newton, cas particulier de la théorie de la relativité lorsque les vitesses mises en jeu sont très inférieures à la vitesse limite. Un autre exemple est celui de la théorie quantique, pas encore complètement comprise, mais dont les applications abondent dans notre quotidien (de l’électronique à internet), applications validant toutes ses hypothèses.
Je ne vous suis pas lorsque vous abondez dans le créationnisme (« … le monde a été créé par une intelligence largement supérieure à la nôtre, nous éprouvons beaucoup de difficultés à le comprendre »), mais il est vrai qu’il est très difficile de comprendre la nature. Cependant il est indubitable que la démarche scientifique, universelle et rationnelle, est la plus apte à s’approcher de cette compréhension.
Parler de « vérité scientifique » peut paraître prétentieux. J’ai critiqué l’ouvrage d’Aurélien Barrau intitulé « De la vérité dans les sciences » qui rejette cette expression (https://www.afis.org/De-la-verite-dans-les-sciences-2816 ), livre inspiré par le postmodernisme. Il est possible de parler de vérité scientifique, c’est d’ailleurs la position de Jacques Bouveresse, professeur honoraire au Collège de France, ancien titulaire de la chaire de philosophie du langage et de la connaissance.
Il est vrai que certaines « découvertes scientifiques sont le fruit du hasard », mais cela suppose que le chercheur ait eu l’intelligence de déceler le phénomène caché, c’est ce que l’on appelle dorénavant la « sérendipité ». Qu’il s’agisse donc de sérendipité ou d’une recherche fondée sur des hypothèses, il ne s’agit pas, bien entendu, de « révélation » : la « révélation » aurait-elle conduit au moins une fois à une découverte scientifique ?
Venons-en à la « pensée magique ». Je pense qu’il y a une mauvaise compréhension de cette expression. Dans le contexte scientifique qui nous intéresse ici, la pensée magique correspondrait à des phénomènes qui ne font intervenir ni matière, ni énergie, ni champs de toutes sortes ; par exemple, des esprits, des fantômes, des anges… En clair, des phénomènes surnaturels : nous ne sommes plus alors dans les domaines de la science, et ce n’est pas notre propos.
Les discussions sur les conflits d’intérêt sont sans issues, car elles relèvent trop souvent du complotisme. En existent-ils ? Peut-être, mais il conviendrait de les démontrer. L’argument supposé en faveur de SANOFI qui met en garde l’utilisateur du Plaquénil contre des dangers potentiels est présent sur toutes les boîtes de médicament, même les plus anodins, où sont indiquées les contre-indications de leurs usages.
J’apprécie que le post-modernisme soit rejeté, mais alors que penser de l’attitude du professeur Raoult qui en fait son credo (sans jeux de mot dans le contexte de mon commentaire) ?
Pour conclure, je vais rappeler une anecdote qui réunit quelques-uns des éléments que nous venons d’aborder. Bonaparte s’étonnait auprès de Laplace que, dans son traité sur « L’exposition du système du monde », à la différence de Newton il ne cite jamais le nom de « Dieu ». La réponse de Laplace, à des nuances près selon les historiens, aurait été la suivante : « Citoyen premier Consul, je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse ».
Cher Monsieur,
je constate que nos positons sur la science ne sont pas très éloignées. Je ne voulais en aucun cas suggérer de remplacer la recherche scientifique par la religion. Ma référence à la foi catholique ne sert qu’à montrer que je suis très éloigné de toute philosophie postmoderne. En plus je trouve très intéressant votre évocation de l’œuvre de Pascal que j’aime bien. Il se peut d’ailleurs que Karl Popper connaissait les écrits de Pascal. Je devrais vérifier cela.
@ jean-michel ortega et François Vazeille
Je pense que vous tombez dans le travers scientiste de toute bonne foi.
On pourrait penser en effet que seul une étude randomisée contre placebo en double aveugle peut lever un doute. Mais c’est faux. Ce type d’étude ne sert qu’a valider un traitement qui marche pas trop bien (placebo ?) . Mieux vaut un paracétamol ou un aspirine contre le mal de tête, un comprimé à avaler ou un effervescent ? Lorsque 2 choses semblent fonctionner, on compare les 2 en essayant de supprimer le plus de biais possible (randomisation, double aveugle). Lorsqu’un truc marche mal on regarde s’il marche mieux que rien. (le placebo)
Refuseriez-vous qu’un chirurgien vous opère d’une péritonite aiguë parce qu’il n’y a pas d’étude randomisée entre l’opération et les soins courants : antidouleurs + suivi par un médecin ?
Ensuite ce n’est pas tellement la randomisation, le double aveugle ou le placebo qui fait que l’étude est sérieuse, c’est qu’elle est REPRODUCTIBLE. Si l’étude n’a pas été reproduite, il faut l’écarter, si on n’arrive pas à la reproduire, il faut la jeter.
Vos arguments sur les malades de Raoult qui sont moins malades que les autres est juste un mensonge. Vous n’en savez strictement rien, vous affirmez juste pour donner un contre-argument. Les malades en réanimations à marseille meurent 1/2 moins qu’à paris. Ce sont les même malades (puisqu’en réanimation). Les personnes de moins de 65 ans meurent 1/2 moins à marseille qu’à paris. Ce sont les même personnes.
Parce qu’à paris on ne soignait pas mais à marseille oui.
Vous, les scientistes, posez la science sur un piédestal à cause d’une éducation qui a fait tout pour vous le faire croire, parce que le critère de recrutement se fait sur les math et que les filières scientifiques mènent aux postes à responsabilités. DONC il FAUT que la science soit sur la plus haute marche, sinon toute la pyramide s’effondre. Mais ce n’est pas une vérité.
Dans le domaine médicale, la science est à la marge (elle a d’ailleurs plus tué que soigné).
1 – Dans les déterminants de santé, la médecine représente à peine 11% (en comptant la traumatologie et la chirurgie – imaginez la part du reste.)
2 – La dernière découverte majeure en médecine c’est les antibiotiques (fin du 19ème siècle, ca fait long)
3 – La découverte qui a le plus sauvé de personne en médecine est le lavage des mains du médecin.
Pour le dire autrement, regarder la médecine comme une science est de l’aveuglement. Cet aveuglement a tué, en france, lors de cet épisode de covid, probablement 25 000 personnes de trop.
Cher Monsieur,
traiter de scientistes les scientifiques qui suivent la démarche scientifique, ce qui est la moindre des choses, est le dernier argument utilisé par les adeptes des pseudosciences ou de l’alterscience. La science médicale est fondée sur la preuve, toute autre démarche est contraire à l’article 39 du code de déontologie médicale: « Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique de charlatanisme est interdite ».
Aucune publication bien menée n’a démontré, jusqu’à présent, l’efficacité du traitement de Didier Raoult. Nous verrons ce que nous réserve l’avenir. Le mot « aveuglement », très apprécié par Didier Raoult dans son ouvrage, fait donc flores dans vos propos. Nous ne sommes plus dans le champ de la science, mais dans celui de la croyance, ce qui est logique dans l’esprit de Didier Raoult qui prône l’approche postmoderne dans toutes les sciences. Nous n’arriverons donc pas à vous convaincre … puisque nous devons respecter les croyances.
Mais comment pouvons-nous donc être de bons scientifiques puisque nous ne suivons pas cette approche? Est-ce grave docteur?
@françois Vazeille
Vous tournez en rond. et rabâchez toujours les mêmes choses.
NON la seule étude qui montre des preuves n’est pas une étude randomisée en double aveugle.
– Avez-vous besoin d’une telle étude pour conclure qu’une balle dans la tête est à l’origine du décès ?
– Refuseriez vous une opération lors d’une péritonite ? où est l’étude montrant un effet supérieur de la chirurgie sur un traitement médicamenteux ?
– Lorsque le médecin vous prescrit du doliprane, a-t-il réalisé un irm pour vérifier que vous entrez bien dans le cadre de son amm ?
– combien de méningites foudroyantes suivent des consultations doliprane ?
– y a t-il une étude sérieuse qui montre que l’accouchement à l’hôpital est moins délétère qu’à la maison ?
– pourquoi continuer à vacciner contre la grippe alors qu’aucune étude sérieuse ne montre un bénéfice sur la mortalité ?
– Regarder les études sur le dépistage en pop. générale du cancer du sein… pourquoi continue-t-on dans ce cas là ?
– où étaient les études sur les bienfaits du confinement ? sur les masques ?
– Et je ne parle pas du plâtre dans les bras cassés et du garrot en cas d’artères sectionnées.
L’étude randomisé est l’exception pour montrer un bénéfice qui ne serait pas visible sans elle.
Ensuite la médecine n’est pas une science, c’est une pratique. qui peut se baser parfois sur des faits scientifiques. L’étude sur le couchage des bébés sur le ventre (qui rentre complètement dans votre vision de la science) à tué 15 000 bébés en 15 ans. Dommage pour eux et les parents, mais ils sont morts scientifiquement. l’honneur de la science est sauf.
Ce que Raoult à vu : c’est qu’en donnant ces molécules, les gens meurent moins. Ce n’est pas de ma faute, si sa mortalité est de 1/2 à celle de paris. Ce n’est pas de ma faute, si en réa il perd 1/2 moins de patients. Ce n’est pas de ma faute si à paris les gens de moins de 65 ans meurent plus qu’à marseille. Ce sont de simples faits. Et ces simples faits lui donnent raison. C’est pour cela que je ne peux vous suivre. Si effectivement à paris les taux de mortalités étaient équivalents, oui je vous suivrais dans votre raisonnement, mais ce n’est pas le cas. malheureusement.
Où est l’étude randomisée qui à permis de recommander officiellement du doliprane pour le covid en attendant la détresse respiratoire ? était-ce du charlatanisme ? Non assistance à personne en danger ? homicide involontaire ?
Vous pensez être un bon scientifique en recommandant un truc qui fait baisser la fièvre lors d’une infection ? (combien de cas ont dégénéré à cause de cela ? empêcher le corps de combattre !)
Vous pensez être un bon scientifique de proposer officiellement d’attendre d’être en détresse respiratoire avant de se faire soigner ? De laisser les vieux crever chez eux ?
Je pense que vous préférez une bonne autopsie bien scientifique à un traitement issue de l’expérience.
Marrant, on reproche à raoult sa méthode, mais personne pour aller chercher des poux dans la tête de gilead et ses études olé olé, ses insuffisances rénales et son absence de preuve que sa molécule à un effet positif. Moi je trouve cela marrant.
Enfin sur votre longue tirade sur le charlatanisme, je pense que vous devriez vous penchez sur les « protocoles » en oncologie, cela devrait vous faire mettre en perspective ce qu’est le charlatanisme.
Maintenant, suivant vos interrogations, doit-on radier tous les médecins qui ont prescrit du médiator ? Ont-il fait preuve de charlatanisme ?
Mais la vérité finit toujours par sortir. l’histoire dira qui est le crétin dans l’histoire.
@
HERVE_02: Merci Monsieur. Vous m’épargnez de répondre encore une fois à François Vazeille. Puisque vous confirmez ce que j’ai dit : La Medicine est un art qui se sert des sciences. Elle n’est pas la science.
La lecture des messages ci-dessus traduit un dialogue de sourds! La médecine fondée sur la preuve (scientifique) ne vous sied pas. La médecine n’est donc qu’un art: chapeau l’artiste!
Par contre, je ne vous autorise pas à juger si je suis un bon ou un mauvais scientifique.
Je pourrais vous inviter à acheter (5 euros, ce n’est pas cher) le numéro de juillet de Science & pseudoscience et à le lire attentivement … mais j’ai peur que cela vous contrarie. Alors restons en là.
Je continue à faire de la recherche dans un monde qui ne me trouve pas trop mauvais et je contribue à des résultats qui sont de la vraie science … pas « du pipeau ».
François Vazeille
Monsieur Vazeille merci de garder votre calme svp ! Nous débattons ici sans animosité si vous êtes à cours d’arguments nous n’en sommes pas responsables
Je ne suis pas à cours d’arguments, mais face à des personnes qui « savent » avec certitude et n’écoutent pas, c’est très difficile de débattre. Etre en permanence affublé du qualificatif de « scientiste » alors que je défends simplement la démarche scientifique, lire que je me prends pour « un bon scientifique » n’est certainement pas un compliment. Mes propos ne sont jamais insultants et j’aimerais que cette attitude soit partagée. Ce manque d’écoute se traduit par le fait que le débat ne porte jamais sur un point précis sur lequel on peut discuter, par exemple, une références bibliographique qui donne une information importante. Cette information est-elle crédible, importante, sans intérêt?
Hélas vous nous faites l’effet de tourner en rond. Je vous l’ai déjà dit : Si vous voulez contribuer en nous parlant du Boson de Higgs ce sera sans doute beaucoup plus intéressant que de nous parler de la médecine qui n’est pas votre domaine et sur lequel vous voulez plaquer la méthodologie des sciences dites dures en passant d’ailleurs sous silence l’aspect stochastique auquel est désormais confronté votre domaine et qui fait que nous ne sommes plus dans la physique newtonienne
LA médecine n’est évidemment pas mon domaine, mais la science et la démarche scientifique ne se limitent pas au boson de Higgs.
La lecture détaillée de l’ouvrage de Didier Raoult est très instructive et démontre qu’il adapte la démarche scientifique à sa façon, or ce livre a été écrit il y a 7 ans, en particulier dans ses recherches bien antérieures à la Covid-19. Je suis capable de comprendre cela, et c’est l’opinion de nombreux scientifiques du domaine médical et des instances traitant de l’éthique dans ce qui s’est passé lors de la crise sanitaire.
Un certain nombre de scientifiques tels que Jean-Marc Lévy-Leblond, Etienne Klein (sur lequel on pourrait deviser…) .. et Didier Raoult se glorifient de parler d’épistémologie et ne dédaignent pas de se mettre en valeur; je suis plus modeste mais cela m’intéresse aussi et mon avis n’a pas de raison d’avoir moins de poids. Mes diplômes valent largement les leurs, mes activités de recherche et mes publications également, même si les domaines sont différents: puisqu’ils usent de cet argument d’autorité, pourquoi s’en priver. L’intuition mise en avant par Didier Raoult n’a pas valeur de preuve. Dans mon article que vous avez publié, je rejette l’idée qu’il n’est pas possible de définir, de façon générale, ce que sont la science et la démarche scientifique. En effet, si chacune ou chacun avait sa propre définition, ce serait la porte ouverte à tous les excès: c’est exactement ce qui se passe actuellement.
Enfin, il faut en finir avec cette « accusation » injurieuse de « scientisme »: nous faisons de la science, du mieux que nous pouvons, en appliquant une méthode à caractère universel: la démarche scientifique.
Si Didier Raoult est si sûre que son traitement est vraiment efficace, pourquoi diable refuse-t-il de suivre la seule approche capable de convaincre toute la communauté scientifique? Trop de temps perdu! Mais depuis, cependant, aucune étude n’a validé ses « intuitions »: je n’invente rien, il suffit de s’informer, étant bien entendu que des témoignages n’ont pas valeur de preuve médicale.
Enfin, si par extraordinaire, subitement, la démonstration était faite que c’était vraiment le bon traitement, alors je dirai: BRAVO.
Un oubli: j’ai oublié de rappeler que l’application au domaine médical de la définition générale de la science et de la démarche scientifique (que j’ai donnée dans mon texte publié ici) correspond exactement aux études randomisées en double aveugle; il ne s’agit donc pas d’une méthodologie propre aux sciences dures. A cette définition sont déduits ou rattachés d’autres critères, valables également dans la recherche de médicaments: le scepticisme initial (esprit critique), la parcimonie (économie en hypothèses), la reproductibilité des résultats, le jugement par les pairs, etc.
Cette approche est d’autant plus importante pour l’appréciation de l’efficacité d’un médicament contre la Covid-19 que plus de 90% des personnes infectées guérissent rapidement sans traitement ou avec un traitement très léger et conventionnel, d’où l’obligation de cette démarche pointue et objective … dont le but ultime est justement le respect des malades.
Je ne suis en rien biaisé par ma pratique de la recherche dans les sciences dures.
Bonjour,
Un énorme défaut de l’article qui a été souligné à plusieurs reprises par les précédents commentaires est effectivement le concept de réfutation chez Popper.
Personnellement je suis extrêmement dérangé par le choix de l’auteur, une personne qui a toujours parfaitement assumé de nier la position de la communauté scientifique sur le réchauffement actuel du climat, de choisir sa position discutable comme exemple. Cet article est vraiment de mon point de vue un relativisme de bas étage sur les connaissances scientifiques, agrémenté d’un peu de victimisation pour se faire paraître comme un martyr d’une cause noble.
Popper a parfaitement expliqué pourquoi il est extrêmement difficile de prouver des théories scientifiques. Mais il a montré qu’il était assez facile de les réfuter. La conclusion finale après avoir lu Popper c’est qu’une théorie scientifique est vraie tant qu’elle n’est pas réfutée. Si on ne peut pas prouver que le réchauffement climatique est provoqué par l’augmentation des gaz à effet de serre, on peut montrer que cette théorie n’est pas réfutée et réfuter les théories alternatives. Ce qui est exactement la situation actuelle et c’est la raison pour les prises de position de la NASA, de la société américaine de géologie, de l’association américaine de physique, des académies nationales de Chine, d’Allemagne etc.
Néanmoins, il existe des démonstrations et des observations non réfutées, qui vont plus loin que le simple modèle numérique du climat. La manière dont se réchauffe le climat pointe dans la direction des gaz à effet de serre, voici les titres de quelques publications disponibles facilement:
– Radiative forcing ‐ measured at Earth’s surface ‐ corroborate the increasing greenhouse effect
– Increases in greenhouse forcing inferred from the outgoing longwave radiation spectra of the Earth in 1970 and 1997
– Observational determination of surface radiative forcing by CO2 from 2000 to 2010
– Progress in observations and simulations of global change in the upper atmosphere
– Circulation and Tides in a Cooler Upper Atmosphere: Dynamical Effects of CO2 Doubling
Ce sont des observations concrètes qui permettent de discriminer les mécanismes pouvant provoquer le réchauffement de l’atmosphère.
@François vazeille
je comprends votre démarche et d’un coté je l’approuve. ainsi je trouve inadmissible la politique vaccinale qui ne propose aucune étude en double aveugle contre placebo afin de voir dans la vraie vie, et de manière scientifique, si cela fait une différence, en bien ou en mal. Citer des chiffres en afrique sub-saharienne pour justifier la vaccination dans la creuse est juste du foutage de gueule. Et sauf à ce que je passe à coté de tout plein de trucs, jusqu’à il y a peu la vaccination hepB pour les bébés n’était pas obligatoire et il n’y a pas des milliers de morts d’hépatite chez les bébés. on ne sait même pas si à 15 ans (ou la transmission sexuelle devient de l’ordre du possible) il reste une protection. D’ailleurs on fait bien attention à ne pas le chercher. sacrée science.
La question qui se pose ici est quelle est la meilleure méthode pour résoudre un problème urgent en santé publique. Savoir s’il vaut mieux des draps blancs ou des draps bleus pour la guérison des vieux en réa nécessite évidemment une étude en double aveugle. Et soit l’un soit l’autre à priori n’est dangereux. Et là on peut prendre le temps de « chipoter » (oui je vous asticote). On peut faire idem avec musique, spectacle de cirque…
Maintenant, si vous êtes devant un accident avec un blessé en danger de mort à cause d’une hémorragie sur une artère. Doit-on faire une étude en double aveugle pour choisir entre point de compression et/ou garrot ? Doit-on le laisser se vider de son sang en attendant le résultat d’une étude multicentrique randomisée en double aveugle. Dans cette étude doit-on laisser un bras sans rien (laisser le sang couler) pour voir si il y a une amélioration ? C’est cela ce que vous défendez comme de la science ?
Parce que effectivement dans le cas du covid une grande partie (vous citez 90% – où est l’étude ? où est votre rigueur scientifique ?) passe le cap sans même sans apercevoir. Mettons même 95%. Mais il y a les 5% restant. Que fait-on de ces 5% ? on joue à la roulette russe ? on sait que la réa laisse des séquelles qui peuvent être graves, que plus de 60% des patients passés en réa n’ont pas repris le travail au bout d’un an. on sait aussi qu’en réa on a des pertes. entre 10 et 30% suivant les centres (parfois 40% si vous êtes dans un mauvais centre).
Donc mettons que sur les 5% ou cela ne se passe pas bien, 80 % passe en réa (en général il arrivent directe en réa, le doliprane semblant pas universel comme traitement) et qu’on en perde 20%. Cela fait un peu de monde quand même à l’échelle d’une population. Doit-on accepter cela ? Qui plus est, maintenant que l’on sait que même asymptomatique (ou peu symptomatique ?) il peut y avoir des séquelles, est-ce que cela serait le cas si on avait traité avec le protocole Raoult ? Qui peut le dire ? il faut faire une étude maintenant sur les gens traités et les gens non traités pour savoir s’il y a une différence concernant les séquelles. Si c’est le cas, cela ajoutera au crime.
C’est cela la question de Raoult.
Et c’est une bonne question parce qu’il y a eu en france, à cause des choix fait, disons 35 000 morts (pas tous du covid, mais aussi de la saturation des urgences/réa.) et je pense qu’il y en a eu au moins 25 000 de trop. Ainsi décider d’aller à la réa pour ne pas donner une molécule qui n’avait pas d’étude randomisée c’est faire le choix de laisser mourir des gens. C’était un choix acté puisque les réa n’acceptaient plus les personnes de plus de 75 ans (ou 70 selon), puisque les éhpads n’avaient plus accès aux urgences. D’autant plus que l’hôpital public a été rendu dans cet état de délabrement d’incapacité à soigner les gens en nombre. Et je crois que cela tordait le bide aux médecins.
Ainsi la question qu’un médecin peut se poser est :
1 – j’ai une maladie qui peut très mal se passer
2 – il semble que pas mal de gens passent au travers sans trop s’en apercevoir.
3 – si on traite TÔT avec ces 2 molécules, le portage viral passe plus vite que la moyenne vue dans le reste du monde.
4 – il n’y a pas d’étude rct sur ces 2 molécules, mais je les connais depuis le tout début de ma pratique médicale.
5 – Lorsque je les donne, il _semble_ (Raoult en est convaincu) qu’il y ait moins de morts. Et les chiffres semblent lui donner raison.
Devant ces données, quel peut être le choix du médecin ? Pour moi il est évident. Quel médecin peut choisir de laisser sciemment aller les gens en réa en sachant que
1 – il va automatiquement en perdre à la pelle
2 – il manquera des places en réa.
3 – l’hôpital est en incapacité d’accueillir une épidémie, il ne s’en sort déjà pas en période de croisière.
Maintenant, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas chercher et comparer. Mais prendre les gens pour des cobayes en les laissant crever comme discovery (où sont les résultats ? que fait la science ?) ou recovery (un scandale médical) et je parle pas du lancet ou du bmjm qui laisse sciemment passer des études frauduleuses (est-ce cela la vraie science ?)
Ainsi moi j’ai un questionnement scientifique qui me semble intéressant : à partir de quel moment peut -on choisir de traiter ? est-ce qu’une personne de moins de 50 ans, sans comorbidité et qui commence à avoir quelques symptômes doit être traité ou pas. Si 95% passe sans trop de soucis, est-ce mieux de traiter ou pas ? isoler ? surveiller ? ou réduire la charge virale par un traitement ? C’est LA question intéressante. Et Raoult dont c’est le métier, à cheval entre médecine et recherche (c’est un point du débat car son institut est unique : à cheval entre recherche et clinique – plus de 1000 personnes y travaillent)
Pour terminer, le remdesivir à obtenu la place de traitement pour l’infection sans aucune étude montrant son efficacité avec de nombreuses études montrant ses effets secondaires 62%, dont des insuffisance rénales. Est-ce de la science ? Est-ce que c’est ce que l’on veut ? des insuffisances rénales ? Il semble qu’il vaut mieux un médicament dangereux qui marche pas du moment qu’on arrive à sortir un papier dessus et que ce papier soit accepté par quelques ambianceurs, rémunérés par le labo qui produit la molécule à 2000$ le traitement. Voila la vraie science que nous vivons.
Enfin, si on à une lecture popperienne, la théorie Raoult est vraie tant que l’on a pas montré quelle est fausse. Et à chaque fois qu’on voulait montrer qu’elle était fausse, c’était une étude bidonnée ou frauduleuse. N’est-ce pas en fait la preuve que pour le moment elle est juste ?
ps : vous n’avez répondu à aucun de mes questionnements sur les péritonites, accouchements à la maison, vaccination contre la grippe, le confinement….