Ce qui est moins visible, c’est que les dirigeants de l’Union Européenne portent également une grande responsabilité. Leur politique écologiste malthusienne ajoute de façon très volontariste à l’insécurité alimentaire mondiale, en décrétant simultanément en Europe baisse des surfaces cultivées, augmentation forcée des surfaces en agriculture biologique moins productive, et restriction des outils de production, tout en restreignant les échanges alimentaires par l’imposition de ses normes à l’importation.
Dans ce contexte, il est plus qu’urgent de se pencher sur la contribution des agriculteurs européens à l’alimentation de leurs concitoyens, sans oublier l’environnement, en même temps qu’à la résilience du système alimentaire mondial. C’est l’objectif de la contribution suivante du GCAN, Global Conservation Agriculture Network, réseau mondial d’associations d’agriculteurs qui développent sur leurs fermes l’Agriculture de Conservation des Sols, mais aussi une méthode de développement par l’exemple et l’expérimentation entre agriculteurs « Farmer to Farmer » .
En tant qu’acteurs principaux de l’agriculture, les agriculteurs développeurs expérimentés sont sans doute bien placés pour savoir quelles sont les politiques publiques accélératrices du changement dont a besoin le système alimentaire mondial.
Genèse du Semis Direct : une technique au service de la conservation des sols
Le Semis Direct (SD) consiste à semer et conduire une culture sans aucun travail mécanique du sol, à part le placement des semences dans le sol par un semoir spécialisé. L’ancêtre en est le bâton à fouir des cultivateurs manuels.
Le SD est né dans les années 1970 au Brésil et en Argentine pour éviter l’érosion par les pluies quand le sol est découvert et affiné par le travail mécanique tel que labour ou hersage.
Très vite les agriculteurs pionniers du SD Herbert Bartz, Nono Pereira, Franke Djikstra et l’agronome Rolf Derpsch ont vu que le SD n’était pas suffisant, et l’ont complété par des cultures de couverture semées en direct dans les rotations des cultures de rente. On parla alors dans toute l’Amérique Latine de « Systèmes de SD ».
C’est ce qui inspira à un groupe d’expert de la FAO la définition officiellement entérinée au Congrès Mondial de l’Agriculture de Conservation à Madrid en 2001 :
l’Agriculture de Conservation (Conservation Agriculture) représente des systèmes de cultures combinant simultanément trois pratiques :
- Suppression totale du travail mécanique du sol (donc SD),
- Couverture permanente du sol par des cultures de rente ou une couverture végétale intermédiaire vivante ou morte (donc incompatible avec le travail du sol),
- Rotation diversifiée des végétaux.
L’institut technique français Cirad a de son côté nommé ce système Semis sous Couverture Végétale (SCV), sur lequel il a travaillé au Brésil, à Madagascar, au Laos, mais pas en France. Lucien Séguy fut populaire auprès des agriculteurs pionniers français pour ses précieux conseils, à contre-courant des agronomes institutionnels métropolitains.
Le SD s’est développé rapidement partout où les agriculteurs sont des entrepreneurs libres de leurs choix techniques et non subventionnés, dont la performance conditionne les résultats économiques : Amérique Latine, Australie, Nouvelle-Zélande…
En Amérique du Nord la technique promue pour la protection des sols par le NRCS, Service de Protection des Sols, fut longtemps le travail mécanique de surface, sous le terme de Conservation Tillage, qui inspira en Europe dès les années 80 les Techniques Culturales Simplifiées (TCS), qui perdurent en Europe jusqu’à couvrir environ un tiers des surfaces.
Le Congrès Mondial d’Agriculture de Conservation a entériné à Winnipeg en 2014 que « Conservation Tillage » est un oxymore, parce que sa pratique (TCS) ne protège pas assez le sol, et génère beaucoup d’impasses techniques, en particulier érosion, enherbement, déstockage de la matière organique, du CO2 et de l’azote… pour des coûts élevés.
La Conférence de Paris sur le Climat de 2015 (COP21) a vu se regrouper dans un réseau informel, le Global Conservation Agriculture Network (GCAN), la plupart des associations nationales et internationales d’agriculteurs et d’experts développant et déployant la véritable Agriculture de Conservation selon la définition précise de la FAO, en français l’Agriculture de Conservation des Sols (ACS), représentée en Europe par l’APAD (Association pour laPromotion de l’Agriculture Durable).
Au service de l’agriculteur et de son environnement naturel
Ces systèmes, quand ils sont mis en place avec succès en suivant l’expérience des meilleurs praticiens agriculteurs et experts, permettent aux agriculteurs de supprimer érosion et ruissellement, d’augmenter matière organique et fertilité de leur sol, sa capacité de stockage de l’eau, sa résistance à la sécheresse, de réduire l’envahissement par les mauvaises herbes, les parasites insectes et maladies, tout en économisant considérablement temps de travail, fioul, matériel, engrais, produits phytosanitaires, et en augmentant le potentiel de production sur deux leviers : plus de production sur les surfaces cultivées, mais aussi allongement des périodes de production par la suppression des périodes de sol nu, nuisibles autant à la production de biomasse utile qu’à celle dont la vie du sol a besoin.
Il en résulte pour les agriculteurs un meilleur profit, une meilleure productivité des surfaces et des efforts humains, du capital investi, en même temps que des services de plus en plus précieux pour la collectivité :
- L’indicateur les plus pertinent est certainement l’augmentation de matière organique constatée par la mise place de l’ACS sur des sols dégradés par le travail du sol : facilement plus un gain de taux de MO de 1 pour cent en 10 ans, dans les cas favorables en 5 ans seulement,
- Production plus résiliente et plus abondante sécurisant mieux l’alimentation d’une population en croissance,
- Moindre dépendance à l’énergie fossile (fuel et engrais azotés en particulier),
- Potentiel de production supplémentaire pour des usages énergétiques (biogaz, biocarburants) sous réserve que les besoins alimentaires et ceux du sol soient d’abord satisfaits après plusieurs années de restauration de la matière organique,
- Gestion sécurisée de l’eau, quantitative et qualitative sur les bassins versants,
- Biodiversité accrue dans les parcelles, mais aussi possibilité de laisser un peu de place à la biodiversité hors parcelles sur les surfaces les moins aptes à une production agricole rentable et durable,
- Résilience climatique, à la fois par l’adaptation des systèmes à la sécheresse, et par la séquestration du CO2 atmosphériques dans les sols qui s’enrichissent en MO (matière organique). L’Initiative Internationale 4 pour 1000 pour la Sécurité Alimentaire et le Climat, lancée en 2015 à la COP21 par Stéphane Le Foll pour le Gouvernement Français fut inspirée directement de l’ACS comme le système agricole permettant de compenser une grande part des émissions de GES de l’activité humaine, tout en produisant plus d’alimentation et en améliorant l’ensemble des services écosystémiques des écosystèmes cultivés.
Déjà 200 millions d’hectares de terres « en liberté »
Le projet SoCo du Joint Research Center de la Commission Européenne a recensé en 2008 et 2009 l’ensemble de ces bénéfices sur des cas concrets dans plusieurs pays d’Europe.
Ses bénéfices pour les agriculteurs expliquent le développement de l’ACS dans les pays agricoles où les agriculteurs sont libres de leur choix techniques, et ne sont pas protégés des aléas climatiques ou commerciaux par des subventions, mais pas non plus gênés par des discriminations réglementaires, distorsions de concurrence en faveur d’autres systèmes politiquement soutenus.
Les surfaces cultivées en ACS dans le monde sont en forte croissance, atteignant plus de 200 millions d’hectares.
Elles varient de 50 % à 95 % dans les Amériques, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud.
L’Amérique Latine est le leader le plus dynamique, avec l’Argentine des agriculteurs del’AAPRESID capable de transformer en moins de 10 ans une majorité du Soja de monoculture et SD, en ACS très performante, aux rotations diversifiées ajoutant Maïs, Blé, Orge, Seigle, Colza, Tournesol, légumineuses, prairies, fortes biomasses de cultures de service destinées au sol, à la protection des cultures de rente, ou à la biodiversité, et intégration des productions animales.
L’Afrique, au-delà de l’Afrique australe, habituellement plus avancée, commence à développer avec succès l’ACS en Afrique de l’Ouest et de l’Est, comme base du développement agricole et humain de la société de ces pays. Y sont pour beaucoup des partenariats privés nouée entre des agriculteurs africains du Ghana, Guinée, Sierra Leone, avec leurs confrères argentins (AAPRESID International et WARC Group) qui s’investissent sur place avec l’ambition affichée de faire de l’Afrique le Grenier du Monde (dixit Jorge Lopez Menendez, leader du Warc Group, installé avec sa famille au Ghana). Favorable à ce développement est la politique résolument libérale, réaliste, pragmatique, ouverte à la modernité, à la science, aux technologies et aux résultats, indépendante des vieilles idéologies et querelles occidentales, de certains leaders comme Nana Akufo-Addo, Président du Ghana
En Europe les surfaces en ACS ont stagné depuis les années 80 aux alentours de 1 à quelques % selon les pays. Longtemps freinée par le mythe de la nécessité de travailler le sol et par la concurrence du développement des TCS, l’ACS suscite depuis une dizaine d’années un fort intérêt des agriculteurs, une activité de groupes d’agriculteurs plus ou moins organisés, dont l’APAD est l’association nationale spécialisée un peu reconnue par les autorités, parce que la plus active en terme de plaidoyer et d’activité organisée sur le terrain, et bénéficiant de l’expérience du GCAN, qui contribue à guider sa stratégie.
L’Europe et la France en retrait et sous influence
En Europe les surfaces en ACS ont stagné depuis les années 80 aux alentours de 1 à quelques % selon les pays. Longtemps freinée par le mythe de la nécessité de travailler le sol et par la concurrence du développement des TCS, l’ACS suscite depuis une dizaine d’années un fort intérêt des agriculteurs, une activité de groupes d’agriculteurs plus ou moins organisés, dont l’APAD est l’association nationale spécialisée un peu reconnue par les autorités, parce que la plus active en terme de plaidoyer et d’activité organisée sur le terrain, et bénéficiant de l’expérience du GCAN, qui contribue à guider sa stratégie.
Néanmoins les politiques européenne et française restent très fortement sous influence des lobbys écologistes, hostiles à la notion même de production et d’utilisation de technologies. Les autorités ont cru bon de ménager la susceptibilité et l’intérêt du mouvement de promotion de la bio, en même temps que les agriculteurs conventionnels et conservateurs raisonnant selon une logique de subventions, très fortement majoritaire dans la vieille Europe, et évitantde promouvoir trop fortement l’ACS.
Les deux dernières années ont même vu un recul majeur de l’agriculture productive au détriment des modèles décroissant que sont Bio, Agroécologie, et autres Agricultures dites « naturelles » en ce sens qu’elle rejettent l’utilisation de solutions modernes de protection et nutrition des plantes, et de génétique. Il s’ensuit que notre production globale à baissé. La France d’exportatrice contribuant à nourrir Europe et pays limitrophes telles que l’Afrique du Nord, est devenu importatrice.
La politique agricole votée en novembre 2021 au Parlement Européen, « Farm to Fork », affiche des objectifs de réduction des surfaces cultivées en même temps que de réduction de la production /hectare avec la progression subventionnée et contrainte de l’agriculture biologique, qui ne peuvent que condamné l’Europe à être de plus en plus dépendante des importations. Pas moins de 4 rapports d’experts aboutissent à la même conclusion.
Particulièrement intéressant de noter parmi ceux-ci l’analyse très fouillis de l’USDA, et celle du JRC, les scientifiques de la commission qui ont pourtant contribué à inventer cette politique.
De nombreux commentateurs avertis ont prévenu depuis des mois que cette politique de décroissance volontariste de la production agricole, était une menace majeure sur la sécurité alimentaire non seulement en Europe même, mais également dans les pays dans lesquels nous exportons nos matières premières agricoles en particulier les céréales, à la fois par déficit par rapport à la demande, l’encouragement à la spéculation causée par ce manque, et par l’habitude qu’on les autorités de pays en développement de nombreux pays étrangers, de copier les politiques européennes. En particulier la suppression d’une molécule en Europe est souvent imitée très rapidement par ces pays. Plusieurs organisations d’agriculteurs africains et indiens en particulier sont très inquiètes de la possible interdiction d’insecticides et d’herbicides qui les empêcherait complètement d’adopter des pratiques et des systèmes leur permettant d’améliorer leur sol, généralement extrêmement dégradée par brûlis, surpâturages, labour et travail mécanique, y compris manuel, et donc érosion et sensibilité à la pluie et aux sècheresses. Ils savent très bien, eux, qu’un sol dégradé produit de moins en moins, et qu’une faible production de biomasse entraîne à son tour une dégradation de l’humus et du sol, dans une spirale de dégradation menant à une désertification, non seulement en zones sèches, mais même en milieu tropical ou équatorial humide.
Les mesures à prendre rapidement pour la sécurité alimentaire mondiale
Cette situation de menace mondiale sur la sécurité alimentaire, encouragée par des politiques contre-productive et européennes, déjà annoncée plus d’un an, et de plus en plus dénoncée en janvier et jusqu’au 23 fevrier par des personnes averties, s’est soudain concrétisée très visiblement dès 24 février après l’attaque lancée par Poutine contre l’Ukraine.
Tous les prévisionnistes sérieux, de la FAO à la Banque Mondiale, en particulier le Fond Mondial Pour l’Alimentation (Martin Frick) annoncent désormais un déficit mondial de la production de céréales allant jusqu’à la famine pour les régions les moins bien pourvues.
Dans ce contexte il est urgent que les dirigeants européens des pays capables de produire, la France en tête, prennent l’initiative de la solidarité, et donc des décisions immédiates pour libérer le potentiel de production de nos pays.
Pour ce faire les agriculteurs ont besoin de liberté d’utiliser tous les outils nécessaires à maximiser la production, produits phytosanitaires, engrais, pour ceux qui seront disponibles, semences améliorées, OGM , CRISP, ou non..
Il va sans dire que la politique Farm to Fork doit être immédiatement abolie car elle ne correspond à aucundes enjeux, ni celui de la sécurité alimentaire, ni celui du climat (elle promeut le travail du sol et rend l’ACS impossible), ni celui de la biodiversité (utiliser plus de surface agricole pour la même quantité d’alimentation humaine conduit à détruire des surfaces qui seraient utilisables pour la flore et la faune sauvages).
A l’inverse verse de celle-ci, devrait être mise en place une politique volontariste favorisant l’utilisation par les agriculteurs des couvertures végétales de forte biomasse en interculture et du SD, premiers investissements nécessaires pour s’engager dans la voie de l’ACS.
Former rapidement les agriculteurs
En parallèle des animations, des démonstrations et des formations accélérées devrait être massivement mise en place, en s’appuyant sur les associations pionnière des associations d’agriculteurs qui ont l’expérience du développement agricole auprès de leurs pairs. Là où les technostructures étatiques, subventionnées, ou les marchands et conseillers (mais pas payeurs) ont failli à développer l’ACS en Europe, les faiseurs du GCAN démontrent que les agriculteurs leaders sont capables d’entraîner et former leurs collègues.
Seul celui qui a vécu les angoisses du risque existentiel du changement de système pour les rendements de ses cultures, pour son revenu, pour la vie de sa famille, et les a surmontées, puis a réussi techniquement et économiquement la transformation de son écosystème de production pour le rendre plus productif, plus durable et plus profitable, saura guider ses confrères avec la bienveillance, le leadership et la pédagogie nécessaires.
De tels leaders existent au sein du réseau mondial de l’ACS, il s’organisent à l’exemple du WARC Group, de l’AAPRRESID, des réseaux africains, de l’APAD.
Ils s’engagent sans rien demander à personne dans cette cause vitale pour l’humanité et pour la planète.
Seuls, ils continueront à faire de leur mieux, malgré tous les obstacles qu’ils rencontreront, mais leur force de frappe à eux seuls est insuffisante pour réussir le défi d’éviter l’effondrement par la famine et la misère à l’échelle et dans le court délai qui reste.
La balle dans le camp des décideurs politiques
D’autres acteurs peuvent les soutenir sans difficulté si seulement ils le décident.
Les principaux responsables des décisions à prendre sont maintenant les décideurs politiques, en tant que représentants de leurs peuples. Ils peuvent prendre les décisions adéquates pour solutionner les problèmes, ils porteront devant l’Humanité et l’Histoire la responsabilité de l’avoir fait, ou non.Et s’ils ne le font pas, pourquoi donc ont-ils voulu être au pouvoir ?
Le financement de ce Développement peut être fait sans injection d’argent public grâce au développement du marché de compensation carbone dont les agriculteurs sont bénéficiaires. Un tel schéma de développement existe déjà. L’APAD a mis en place un label « Au Cœur des Sols » autogéré par les agriculteurs experts en ACS, définissant les étapes de progrès permettant aux agriculteurs d’être rémunéré par les fonds Carbone pour leur progression dans le stockage de carbone. Il suffirait aux autorités d’agréer le schéma, fléché vers l’ACS, et de faire confiance aux agriculteurs et à leurs associations pour le pilotage et la caution technique et pédagogique du développement de la transition.
Ils savent faire, ils ont besoin de confiance, de liberté et de moyens logistiques et humains pour leurs organisations.
Ainsi seront mis en synergie les objectifs d’augmenter considérablement la production agricole, d’améliorer les sols et l’ensemble des écosystèmes agricoles, pilotés par les agriculteurs, auxquels sera confié la mission et la responsabilité de la réalisation de ce qui est le cœur de leur métier : la production, la gestion des écosystèmes agricoles, la transmission l’amélioration de leur patrimoine qui est aussi un patrimoine commun, et la transmission des savoir-faire.
L’expérience acquise par les réseaux internationaux de l’ACS, représentés par le GAN à l’agriculture Européenne, avec l’aide et le soutien de la France et des pays alliés.
Des pourparlers sont déjà en cours avec des projets en émergence et un cadre institutionnel adéquat : le Partenariat Mondial des Sols de la FAO, a un programme Soil Doctors de développement agricole de type Farmer to Farmer similaire à ce que pratique le GCAN, et un programme RecSoil de recarbonation des sols agricoles pour financer ces programmes de développement par les crédits carbone. Le GCAN est partenaire pour donner vie et dynamique à ces projets, afin d’entraîner l’ensemble de la communauté agricole mondiale.
Les agriculteurs engagés ont la capacité, le savoir-faire nécessaires à ce développement. Il leur manque l´appui logistique et financier pour mettre leurs efforts à l’échelle indispensable pour accélérer drastiquement la transition, et, très rapidement, produire beaucoup plus tout en améliorant nos écosystèmes.
Il s’agit de sortir des projets pilotes pour passer rapidement à l’échelle mondiale.
Le dynamisme et le savoir-faire opérationnel des agriculteurs sur le terrain, et le savoir-faire méthodologique et diplomatique des institutions de l’ONU et de l’UE doivent être capables, ensemble, de faire le travail à l’échelle et dans les délais indispensables pour éviter la catastrophe annoncée.
Sinon, à quoi servent donc nos gouvernements, s’ils ne peuvent ou ne veulent soutenir les acteurs engagés, et capables de réaliser le travail ?
Image par Shameer Pk de Pixabay
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