Le Conseil d’État grec a décidé que le vapotage dans le pays serait sujet aux mêmes restrictions que le tabagisme classique.
Mauvaise nouvelle pour les vapoteurs grecs. Dans la décision 704/2018, l’assemblée plénière du Conseil d’Etat a décidé de l’interdiction du vapotage dans les lieux publics et les transports. Des sanctions sont prévues en cas de non-respect de ces restrictions. La juridiction suprême a en effet aligné les règles entourant le vapotage sur celles qui régissent le tabagisme. Athènes a en effet mis en place une série de restrictions concernant les cigarettes classiques et des produits du tabac. Ce faisant, la cour a écarté un recours porté par l’Association des entreprises grecques de vapotage qui souhaitait faire annuler la loi en vigueur depuis début 2017, qui interdit les cigarettes dans les espaces publics ainsi que la publicité pour de tels produits.
L’association se plaignait du manque à gagner induit pas la loi. Selon elle, les règles en vigueur « violent la liberté économique », ainsi que « les principes d’égalité et de proportionnalité, tous protégés par la Constitution ». Le recours soutenait que la nocivité des e-produits n’était pas avérée. Les scientifiques ne sont toutefois pas d’accord sur la question. L’Organisation mondiale de la Santé s’est par exemple clairement positionnée contre l’usage de la cigarette électronique, expliquant qu’elle contient des molécules toxiques. D’autres ont conclu de leur non-nocivité. Seule certitude : vapoter serait moins dangereux pour la santé que de fumer.
Une récente étude grecque avait en effet invalidé l’idée que les cigarettes électroniques étaient 5 à 15 fois plus cancérogènes que la fumée des cigarettes de tabac. Le Centre de chirurgie cardiaque Onassis, à Athènes, en collaboration avec l’université de Patras avait en effet tordu le cou à cette rumeur en Septembre dernier dans la revue Food and Chemical Toxicology, expliquant que l’information partagée par le New England Journal of Medicine peu avant « s’apparente à la recherche des agents cancérogènes dans un morceau de viande carbonisée que personne ne pourra jamais manger ! » Et l’étude concluait : « Les constatations sont exactes, mais personne ne sera exposé à des niveaux tels que ceux rencontrés dans l’étude ».