Le « hand spinner », l’un des jouets les plus populaires de l’année 2017, vient d’être mis sur la liste de produits dangereux de l’UE.
Les « hand spinners » ou « fidget spinners », sortes de toupie qui avaient conquis les cours de récréation l’an dernier sont dans le collimateur de l’exécutif européen. Au total, 2.201 alertes auraient été transmises via « le système d’alerte rapide » pour les produits non alimentaires l’an dernier, selon un rapport de la Commission sur la protection des consommateurs européens, publié lundi. Ce mécanisme permet à tout pays européen de signaler aux autres un retrait de produit dangereux de son marché ou un rappel par un fabricant.
En cause, les piles-bouton qui leur permettent de s’allumer. Selon le rapport annuel sur l’utilisation du mécanisme d’alerte rapide de l’Union (Rapex), « si elles sont avalées, elles peuvent causer des brûlures de l’oesophage et des intestins ». « Des inquiétudes ont été soulevées en raison d’accidents impliquant de jeunes enfants ayant avalé des parties cassées du jouet ou des piles boutons, avec, dans ce dernier cas, la nécessité d’hospitaliser immédiatement les enfants », indique le rapport.
Aussi, plusieurs modèles de hand spinners dangereux ont « été retrouvés, arrêtés à des frontières ou des ports ou détruits », s’est toutefois félicitée la Commission. Bien que certifié par le marquage « CE », ce jouet serait donc loin d’être sans danger pour les enfants. « De nombreux consommateurs confondent le marquage ‘CE’ avec un label de test indépendant ou croient qu’il signifie que le produit a été approuvé par l’UE », déplore la fédération européenne des associations de consommateurs (Beuc), qui demande à la Commission de le supprimer des emballages.
« Il est primordial que le plus de personnes possible comprenne le contenu des alertes », a déclaré Vĕra Jourová, commissaire pour la justice, les consommateurs et l’égalité des genres. Saluant le niveau de sécurité des produits en Europe, Vĕra Jourová a déploré que : « dans beaucoup d’autres domaines, nous devons encore améliorer l’application de la législation et veiller à ce que les consommateurs puissent bénéficier de leurs droits. C’est là l’objet de notre prochaine ‘nouvelle donne pour les consommateurs’ » prévue pour avril prochain.
Une fois encore, la Chine a été le principal pays d’origine des produits dangereux signalés (53% des cas, contre 26% d’origine européenne).