Les chercheurs de la Karolinska Institutet de Suède, en collaboration avec la Karolinska University Hospital ont identifié l’origine de l’histiocytose à cellules de Langerhans (HCL), une maladie cancéreuse dont la plupart des cas sont détectées chez les enfants. Les résultats de cette découverte, publiée dans Science Immunology, présentent de belles perspectives pour la mise en place de traitements ciblés.
Le HCL entraîne une mutation cancéreuse dans les cellules immunitaires dont le rôle habitue est la détection et l’élimination des cellules cancéreuses dans l’organisme.
« L’origine des cellules de l’HCL a fait l’objet de discussions pendant des décennies. Certains chercheurs sont convaincus que la maladie est causée par un certain type de cellules immunitaires appelés cellules dendritiques, tandis que d’autres pensent qu’elle est causée par des cellules apparentées appelées monocytes », affirme Egle Kvedaraite, premier auteur de l’étude et médecin chercheur au département de biochimie médicale et de biophysique du Karolinska Institutet.
Les résultats des recherches de son équipe ont démontré que les deux théories sont proches de la réalité. Ils révèlent que les cellules mutées de l’histiocytose à cellules de Langerhans ont des propriétés proches de celles des monocytes, des dendrites et d’un type de cellules dendritiques récemment découvert et baptisé cellules dendritiques de type 3 (DC3). Ces différents types de cellules ont la capacité de communiquer entre elles, créant un effet d’auto-renforcement qui favorise la survenance de la maladie.
« Nous savons aujourd’hui que les DC3 ont une voie de développement distincte, séparée des autres cellules dendritiques et des monocytes, et cette connaissance était cruciale dans notre étude », a affirmé Egle Kvedaraite.
Cette nouvelle découverte permettra aux scientifiques d’avancer sur l’élaboration d’un traitement ciblé, qui permettra l’élimination des cellules pathologiques et qui sera plus adapté aux enfants.
« Parmi les options de traitement de l’HCL, la thérapie ciblée peut être appliquée avec succès, mais la maladie revient lorsque le traitement ciblé est interrompu. Cela pose un sérieux problème aux patients, car un traitement à vie pour les enfants n’est pas une bonne option compte tenu des effets secondaires », a expliqué le docteur Kvedaraite.
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