L’intensité avec laquelle les joueurs chantent leur hymne national d’avant match de football a une influence non négligeable sur leur jeu, d’après une étude.
Après le marc de café, l’astrologie, Paul le poulpe, la science a trouvé un semblant de réponse aux interrogations des parieurs et supporteurs de football. Dans une étude insolite publiée dans le Journal européen des sciences du sport, une équipe de chercheurs britanniques et australiens se sont penchés sur plusieurs facteurs afin de déterminer s’il existait des raisons fiables permettant de déterminer avec un peu plus de précision qui sera le champion du mondial de foot 2018.
Pour ce faire, ils ont étudié plusieurs facteurs en se penchant sur les performances des équipes lors de l’Euro de foot 2016. Ils ont découvert une variable constante qui annonçait un jeu de qualité lors des rencontres de cette compétition : les équipes qui se donnaient le plus lors de l’habituel hymne national d’avant match étaient également celles qui se montraient les plus performantes sur le terrain dans leur jeu défensif.
Ils ont analysé une vaste quantité de facteurs durant le chant, allant de l’intensité du chant aux expressions faciales et langages corporels des joueurs, et le résultat est sans appel. Les équipes les plus investies ont concédé moins de buts pendant le match. Les chercheurs ayant participé à cette étude précisent toutefois qu’ils n’ont pas trouvé de lien entre l’hymne et le fait de marquer plus de buts.
Si le résultat de cette étude semble souligner une évidence – une plus grande passion est associée à une plus grande probabilité de victoire – cette observation renforce également la théorie de l’identité sociale : les hymnes nationaux ont été créés pour renforcer les identités et l’unité nationale. Aujourd’hui un des principaux contextes dans lesquels on chante les hymnes est celui des compétitions sportives internationales, et sont donc un bon outil de mesure de cette unité – que ce soit derrière ou au sein de l’équipe.
Aussi, il ne s’agit pas tant du chant en lui-même que de l’intention derrière. Il s’agirait donc pour les entraineurs d’associer le travail technique à un travail de renforcement du sens de l’unité et sens d’appartenance d’une équipe. Les moyens pour y parvenir restent toutefois à définir – plus de moments en équipe, plus de rencontres avec les supporters, avec le dirigeant du pays, une mascotte pour faciliter l’identification…