Des scientifiques suisses de l’Empa et de l’ETH Zurich ont développé des nanoparticules permettant de contourner la résistance aux antibiotiques. Utilisant un mécanisme d’action différent de celui des antibiotiques classiques à cause de leur petite taille et de leur composition, elles peuvent être introduites à l’intérieur de la cellule affectée et éradiquer la bactérie.
Il faut noter que la résistance antimicrobienne est la capacité des micro-organismes à résister aux traitements antimicrobiens, en particulier aux antibiotiques. Cette résistance fait plus de 33 000 victimes dans l’Union européenne chaque année. Selon les scientifiques, elle pourrait tuer plus que le cancer d’ici 2050 si une solution n’est pas trouvée.
L’équipe dirigée par Inge Herrmann et Tino Matter a utilisé l’oxyde de cérium, un matériau qui, sous sa forme nanoparticulaire, a un effet antibactérien et anti-inflammatoire. Les chercheurs ont combiné les nanoparticules avec un matériau céramique bioactif appelé verre bioactif. Le verre bioactif est intéressant pour la médecine car il possède des propriétés régénératrices polyvalentes et est utilisé, par exemple, pour la reconstruction des os et des tissus mous. Des nanoparticules hybrides d’oxyde de cérium et de verre bioactif ont déjà été utilisées avec succès comme adhésifs pour blessures.
Image par Arek Socha de Pixabay
Je profite de cette avancée importante pour faire de la pub à une équipe de mon laboratoire qui travaille depuis des années sur les verres bioactifs.
Au départ, c’est le corail qui était utilisé par cette équipe pour combler puis régénérer des pertes osseuses. Mais ce matériau étant d’origine « animale » présentait quelques inconvénients d’origine « naturelle » (La nature n’est pas toujours bonne: un nouvel exemple). Le verre bioactif ne présente plus ces difficultés.
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