Une récente étude de l’Université de Cambridge a prouvé qu’il existerait bien une taille idéale pour le cerveau, en matière d’apprentissages et de performances.
Le cerveau humain aurait une taille idéale pour favoriser les fonctionnalités d’apprentissage et la performance. Et dans ce cas de figure, le plus gros n’est pas forcément le meilleur. Dans leur étude publiée dans la revue PNAS le 21 mai 2019, les chercheurs de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) ont en effet découvert qu’au-delà d’un certain nombre de neurones, les performances et la stabilité même du réseau se dégradent.
En deçà de cette limite, les performances et l’apprentissage sont également moindres. Et ce même si la nouvelle connexion est redondante – car celle-ci permet alors de limiter l’effet du bruit synaptique. De fait, le cerveau est un système bruité. Les connexions entre neurones sont dynamiques et l’activité d’un neurone génère un bruit intrinsèque inévitable aura une influence sur les autres et peut perturber nos apprentissages.
« En bref, l’ajout de neurones et de connexions au cerveau peut aider à l’apprentissage, jusqu’à un certain point », précise le docteur Timothy O’Leary, principal meneur de l’étude. « Si chaque nouveau circuit ajoute du bruit au signal qu’il transmet, le gain global en performance d’apprentissage sera perdu, à mesure que le circuit augmente en taille » détaille-t-il. « Nous pouvons dès lors en déduire qu’il existe une sorte de « point idéal », une taille de circuit cérébral adaptée à une tâche donnée ».
Cette taille concerne à la fois le nombre de neurones ,qui compte le cerveau mais aussi le nombre d’interconnexions entre ces dernières. « Ajouter des neurones et des connexions à un cerveau peut aider à apprendre… jusqu’à un certain point. Passé ce point, une augmentation de taille pourrait finalement altérer la capacité d’apprentissage » note l’étude.
C’est cela qui explique les difficultés d’apprentissage qui peuvent être constatées chez les cerveaux dits « hyperconnectés ». Certains troubles neuro-développementaux, comme l’autisme, sont en effet liés à une hyperconnectivité corticale. C’est ce même phénomène qui se produit à moindre échelle lorsque la taille idéale est dépassée.