Horizon Europe va allouer 5 millions d’euros à des travaux de recherche sur les avantages et les risques des technologies de modification du génome en agriculture.
Ce financement soutient le plan « Farm to Fork », visant à réduire l’utilisation d’engrais de 30% et à consacrer 25% des terres agricoles à l’agriculture biologique. Afin d’atteindre ces objectifs, l’Union européenne (UE) devra « permettre des avancées majeures dans les sciences de la vie et la biotechnologie, dans les nouvelles techniques génomiques, telles que l’édition des gènes/génomes », selon la Commission européenne.
L’annonce de la mobilisation de ces fonds intervient après la plaidoirie des ministres de l’agriculture de l’UE à la Commission en octobre dernier. Ceux-ci réclamaient l’utilisation de « nouveaux ingrédients et techniques innovants » pour stimuler la production alimentaire durable, une fois qu’ils sont avérés sans danger pour les humains, les animaux et l’environnement.
Dans l’état actuel des choses, les technologies d’édition de gènes ne peuvent pas être utilisées dans l’UE, en raison d’un arrêté de 2018 de la Cour européenne de justice (CJUE), qui déclare que l’édition du génome est soumise à la directive de l’UE de 2001 interdisant les organismes génétiquement modifiés (OGM).
Les acteurs de la recherche ont appelé l’UE à lever les restrictions sur les cultures génétiquement modifiées, et à autoriser l’utilisation de l’édition du génome, qui n’implique pas nécessairement l’introduction de gènes étrangers. En 2020, dans un rapport de la Fédération européenne des académies des sciences et des sciences humaines, des chercheurs de 120 institutions à travers l’Europe avaient appelé la Commission à aider à renverser la décision de la CJUE.
A noter que le chiffre global du financement n’est qu’indicatif et pourrait se voir augmenter par la Commission européenne.
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