Des chercheurs de l’université de Texas, ont annoncé avoir trouvé le dernier élément explicatif de la disparition des dinosaures. Il s’agit de la poussière de l’astéroïde tombé sur la terre il y a quelque 66 millions d’années dans le cratère d’impact de Chicxulub et ayant enclenché une chaîne de réactions qui ont conduit à l’extinction des plus grands animaux connus à ce jour.
Pour découvrir cette poussière, les scientifiques ont prélevé 835 mètres de roches au cœur du pink ring. Cette dernière est le centre et l’endroit le plus haut du cratère constitué par la chute de l’astéroïde de 12 km. Cet endroit, affirme Ludovic Ferrière, spécialiste des cratères d’impact et co-auteur de l’étude révélant cette découverte, a été particulièrement préservée, gardant des traces de l’impact. Les particules analysées comportaient une très forte quantité d’iridium, un métal très rares sur la terre, mais abondante dans les météorites.
« Les plus fortes concentrations en iridium ont été trouvées dans un intervalle riche en argile dans les sédiments juste en dessous du calcaire du Paléogène. C’est vraiment un enregistrement sans précédent, la pièce manquante du puzzle », a affirmé Ludovic Ferrière. Avant de conclure : « La préservation de la couche riche en iridium dans le cratère est tout simplement fantastique, elle constitue la preuve indiscutable que l’impact et l’extinction sont étroitement liés ».
Selon Sean Gulick, chercheur en géosciences, de l’université du Texas, la poussière de l’impact aurait passée plus de deux décennies dans notre atmosphère « Le temps que 75 % de la vie sur Terre meure ». L’impact a soufflé un soufre dans l’atmosphère, aggravant le refroidissement global en cours et faisant tomber des pluies acides.