Une étude britannique fait le lien entre le sens des affaires et un parasite protozoaire du nom de Toxoplasma gondii.
Un étude insolite publiée mercredi dernier dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B, trace un parallèle entre la réussite dans les affaires, l’audace et le goût du risque et la présence dans l’organisme du parasite dans l’organisme – et pas des moindres, puisqu’il s’agirait de l’organisme responsable de la toxoplasmose. Le parasite protozoaire Toxoplasma gondii s’attrape par la consommation de viande insuffisamment cuite ou d’eau ayant été en contact avec des sols contaminés par de l’urine de chat. Il touche plus de deux milliards de personnes sur terre.
Le parasite était déjà connu pour son aptitude à modifier le comportement d’hôtes non humains pour pouvoir se reproduire plus aisément. L’étude souligne qu’il provoque des changements hormonaux et neurologiques chez l’homme qui renforcent « l’impulsivité », « l’ambition » et « la recherche de biens matériels », des « caractéristiques associées à l’activité entrepreneuriale ». Aussi, elle explique que « les résultats mettent en lumière un lien entre l’infection parasitaire et des comportements humains complexes, et notamment l’esprit d’entreprise et la productivité économique ».
En analysant les résultats de tests salivaires menés sur près de 1.500 étudiants les chercheurs d’une université anglaise (Leeds), américaine (Boulder), allemande (Francfort), espagnole (Bilbao), norvégienne (Bodo) et de Hong Kong, ont découvert que les porteurs du protozoaire étaient « 1,7 fois » plus enclins à entreprendre ou afficher des qualités de nature à aider à la réussite entrepreneuriale. Enfin, en regroupant les données de 42 pays, les scientifiques ont découvert que l’infection était un indicateur de l’intention entrepreneuriale et d’une « peur réduite de l’échec ».
Attention, toutefois, car la toxoplasmose est une zoonose (infection transmise par les animaux). A ce titre, elle peut être très grave pour les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes (les risques de la maladie pour l’embryon et le fœtus sont considérables : hydrocéphalie, retard mental, calcifications intracrâniennes, choriorétinite, ictère…). La maladie est traitée par un antibiotique (spiramycine ou Rovamycine). Mais il ne suffit pas si le risque d’atteinte foetale semble élevé ou si cette atteinte est prouvée par le diagnostic prénatal