
De nombreuses espèces de poissons sont capables de produire volontairement des sons. Ils le font pour communiquer, défendre leur territoire ou encore séduire un partenaire. Cette découverte a été faite par des chercheurs du Laboratoire de Morphologie fonctionnelle et évolutive de l’Université de Liège. Elle a été publiée dans la revue Plos One. L’équipe s’est intéressée aux poissons-soldats (Holocentridés) et a révélé l’importance de leurs vocalisations dans leurs interactions sociales.
Si l’eau nous semble paisible, elle est en réalité un milieu très bruyant. Les sons s’y propagent plus rapidement que dans l’air, bien que leur diffusion soit influencée par des facteurs comme la température ou la salinité. Cette biophonie sous-marine englobe les chants des baleines, le bruit des oursins broutant les algues, mais aussi les vocalisations des poissons.
Les scientifiques estiment qu’environ un millier d’espèces de poissons produisent volontairement des sons, un chiffre probablement sous-évalué. Ils ont utilisé des hydrophones – des micros sous-marins – pour capter ces signaux sonores. Cette méthode a l’avantage de ne pas nécessiter une présence humaine et de capter les sons en continu.
Les poissons disposent de plusieurs mécanismes pour émettre des sons. Certains font vibrer leur vessie natatoire grâce à des muscles rapides. D’autres produisent des bruits de stridulation en frottant leurs dents ou leurs os. Ces vocalisations prennent la forme de grognements, de clics ou encore de sifflements.
Ces sons ont des fonctions précises. Chez certaines espèces comme les poissons-demoiselles (Dascyllus), ils peuvent être associés à des comportements spécifiques tels que l’accouplement, la poursuite ou le combat. Les poissons-soldats, eux, utilisent leurs sons pour renforcer la communication visuelle durant la journée.
Un milieu aquatique riche en sons est généralement le signe d’un écosystème en bonne santé. Grâce à la bioacoustique, l’étude des sons marins permet désormais de mieux comprendre les interactions entre espèces et d’évaluer l’état des écosystèmes.
Par Nhobgood (talk) Nick Hobgood — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11449040
Cette « découverte » n’est pas vraiment un scoop. Il y a des décennies que l’on sait que les poissons communiquent par sons, mais aussi par des signaux électriques, par des hormones, par des signaux visuels, etc.
La dernière phrase est totalement tendancieuse « Un milieu aquatique riche en sons est généralement le signe d’un écosystème en bonne santé. Grâce à la bioacoustique, l’étude des sons marins permet désormais de mieux comprendre les interactions entre espèces et d’évaluer l’état des écosystèmes, « .
Il faudrait définir ce qu’est la bonne santé d’un écosystème qui n’est pas un terme scientifique mais une dérive médiatique de la théorie organiciste. Il y a longtemps que l’on fait des enregistrement sonores en milieu marin En quoi cette méthode est elle supérieure?