Les scientifiques à l’origine des xénobots ont rapporté que ces « robots vivants » sont en mesure de se reproduire. Ceux-ci seraient capables « d’autoréplication cinétique », une forme de reproduction jamais observée chez des organismes vivants.
Créés en 2020 par des chercheurs américains, les xénobots sont loin d’être des robots classiques. Ils sont conçus à partir de cellules souches prélevées sur des Xenopus laevis (grenouilles à griffes africaines). « Ce ne sont ni des robots traditionnels, ni des espèces connues d’animaux. C’est une nouvelle classe d’artéfact : un organisme vivant et programmable », explique Joshua Bongard, co-auteur de la recherche.
Selon un rapport récent des chercheurs, les xénobots seraient désormais capables de s’autoreproduire. L’équipe a fait la découverte en observant le comportement des xénobots dans des boîtes de Petri. Ces dernières contenaient de l’eau à température ambiante et des cellules d’embryons de grenouilles. D’après les chercheurs, les xénobots pouvaient se regrouper et former un nouvel amas mobile en cinq jours, donnant ainsi naissance à un ‘‘xénobot enfant’’.
Le processus par lequel les cellules sont capables de se reproduire est appelé “autoréplication cinétique”. Cette forme de reproduction n’avait jamais encore été observée chez des organismes vivants. Toutefois, les jeunes xénobots issus de cette méthode étaient trop faibles pour se reproduire à leur tour. Le processus ne peut donc avoir lieu qu’une fois et dans des conditions spécifiques, indiquent les chercheurs.
Dans le futur, les xénobots pourront être utilisés à diverses fins. Selon Josh Bongard, elles pourraient être un jour développées pour réparer des circuits électriques, à titre d’exemple. Avec le développement de cette science, on peut un jour espérer que « des biorobots fabriqués à partir de nos propres cellules puissent être utilisés dans le corps humain pour supprimer le recours à la chirurgie », a-t-il affirmé.