Une nouvelle technologie développée par des chercheurs de l’Université de Nottingham Trent permet d’étudier l’évolution de protéines simples 10 000 fois plus petits qu’un cheveu. Cette étude qui est la première de son genre permettra de mieux comprendre la réaction de ces protéines à certaines maladies, ainsi que leur réaction à certaines thérapies.
Pour pouvoir observer ces mini-protéines en temps réel, les chercheurs ont utilisé une très forte concentration de lumière, qui dirigée via une structure nanométrique, permet d’isoler la protéine simple sans l’endommager. Ils ont ensuite étudié ces protéines dans un liquide semblable à leur environnement naturel dans le corps humain.
« En temps normal, nous aurions dû mettre plusieurs protéines ensemble et étudier les réponses de l’ensemble du groupe. De nombreuses protéines sont liées à des maladies. Si nous pouvons voir la racine du problème, nous pourrons éventuellement le traiter plus efficacement et plus tôt », a affirmé Dr Cuifeng Ying, de l’université de Nottingham Trent qui a dirigé l’étude.
Dans le cadre de la validation de cette nouvelle méthodologie, les chercheurs ont étudié la ferritine qui est une protéine du sang qui stocke et libère le fer. Durant l’étude, ils ont été capables de distinguer les ferritines contenant du fer de ceux n’en contenant pas. Ils ont même pu étudier le moment à partir duquel une ferritine ne contenant pas de fer commence à en stocker, ainsi que ce processus de stockage. Ces observations ont été possibles grâce à l’analyse de données relatives la différence de poids et de mouvement des différentes protéines.
Jusqu’ici, les études sur les ferritines fournissaient très peu d’informations sur leur changement de structure.
« Cette technologie et cette technique nous offrent l’opportunité d’étudier comment les protéines changent face à une maladie lorsqu’elle survient ou se développe. Nous pouvons observer une variété de protéines et voir comment elles réagissent à différents médicaments » s’est réjoui Mohsen Rahmani, professeur en ingénierie à l’université de Nottingham Trent.
Avant de poursuivre : « Dans le futur, cette percée pourrait jouer un rôle primordial dans l’amélioration des taux de survie et la réduction des coûts sanitaires. Jusqu’ici, nous ne disposions d’aucun outil nous permettant d’étudier les protéines individuellement dans les détruire ».