Le satellite européen Meteosat 12 a été lancé à bord d’une fusée Ariane, depuis le port spatial Kourou, en Guyane française. Il fournira des images de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique et permettra au continent de mieux faire face aux événements climatiques extrêmes.
« Considérez la tempête qui a frappé l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique l’année dernière et pendant laquelle plus de 200 personnes ont perdu la vie. Ces événements sont tragiques. Des observations plus fréquentes, plus précises et plus pertinentes depuis l’espace sont absolument essentielles pour fournir de meilleures prévisions et alertes qui nous aident à atténuer l’impact de ces événements météorologiques graves », a affirmé Phil Evans, directeur d’Eumetsat, l’organisation intergouvernementale en charge de la gestion des satellites météorologiques européens.
Il faudra attendre environ un an pour que les données fournies par le satellite installé à 36 000 kilomètres au-dessus de l’équateur soient intégrées dans modèles de prévision. Il fournira à ce moment, des avantages indéniables. Le satellite a la capacité d’envoyer une image complète du temps qu’il fait en Europe, toutes les 10 minutes, soit 5 fois plus vite que ce qui est fait actuellement. Il pourra également détecter des éléments plus petits depuis l’atmosphère (500 mètres de diamètres). La détection des éclairs est également l’une des principales innovations du satellite, car elle permettra aux agences météorologiques de suivre et de prévenir les événements dangereux imminents tels que les rafales de vent ou la grêle.
« Le nouvel instrument Meteosat va changer la donne. Il nous donnera une bien meilleure idée de l’ensemble des éclairs. C’est quelque chose que nous devons avoir si nous prévoyons des opérations d’hélicoptères dans la mer du Nord par exemple. De même, si des matières dangereuses sont déchargées d’un avion, voir des passagers, nous devons savoir s’il existe un risque de foudre », a confié à BBC, Simon Keog, de l’Office britannique de la météo.