L’Union Européenne a récemment organisé le forum pour la bioéconomie – un secteur déjà important qui ne cesse de croitre.
Bruxelles veut encourager les investisseurs à se tourner vers la bioéconomie. John Bell, directeur de la section bioéconomie de la direction générale de la recherche de la Commission européenne, a annoncé la création d’un fonds d’aide au développement du secteur, dans lequel l’UE s’est déjà engagée à investir au moins 100 millions d’euros. « Cette initiative est un signal fort pour es marchés : il faut compter sur bioéconomie, elle s’enracine dans nos cultures et l’Europe veut le pole position. Nous voulons ouvrir la voie aux investisseurs », a-t-il expliqué.
Ce fonds doit renforcer un secteur déjà très dynamique, qui emploie 18,6 millions de personnes au sein de l’UE. Il est passé d’un chiffre d’affaire de 2 millions en 2014 à 5 millions en 2017 – et a connu une croissance de 11% au cours de l’année 2016. Mais ça n’est que la partie visible de l’iceberg. Ce secteur est en mesure d’apporter des solutions dans un grand nombre de domaines, allant de la soutenabilité environnementale au renforcement des emplois ruraux.
Le recours accru aux productions agricoles et forestières ainsi que la production de bioproduits pourrait créer pas moins de 700 000 emplois d’ici à 2030 – dont 80% dans des zones rurales. Durant le forum pour la bioéconomie, qui s’est tenu à Bruxelles le 7 décembre dernier, Philippe Mengal, directeur général de l’entreprise Commune européenne pour les industries biosourcées – Bio-based industries joint undertaking (BBI JU) n’a pas caché son enthousiasme : « Le secteur connait une évolution formidable, qui se concrétise par le gain d’intérêt des banques, européennes et autres, pour notre activité ».
Ce partenariat public-privé entre la Commission européenne et le consortium BIC (Bio-Industries Consortium) a été lancé en 2014. Il a pour objectif de créer un secteur concurrentiel et durable en Europe. En 2017, à mi-mandat, les résultats de l’étude de performance indépendante commissionnée par la Commission sont très encourageants : indicateurs clés de performance (ICP) remplis, efficacité, transparence et mise en œuvre exemplaires, un taux de satisfaction de 97% des coordinateurs du projet.
« Les changements potentiels portés par ce secteur sont évidents », analyse Philippe Mengal. « Il faut juste le faire connaitre du grand public. J’aime faire une analogie avec l’âge de pierre : cette période ne s’est pas terminée parce que les pierres manquaient, mais parce qu’on a trouvé une meilleure solution. Il en est de même en ce qui concerne notre secteur : nous construisons une industrie biosourcée qui est meilleure pour l’Europe et ses citoyens. »
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