Le Mount Sinai Cardiovascular Research Institute a envoyé des cellules musculaires cardiaques humaines fabriquées grâce au génie biologique dans l’espace. L’expérience se fait dans le cadre de la 29e mission de service commercial de ravitaillement de SpaceX pour la NASA, connue sous le nom de mission « SpaceX CRS-29 ». Elle a pour objectif d’étudier comment ces cellules, exposées à des conditions extrêmes en microgravité, s’adaptent et fonctionnent. Les échantillons resteront environ 30 jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS) avant de retourner sur Terre.
Le Dr. Kevin Costa, chef du projet et professeur associé de médecine (cardiologie) à Icahn Mount Sinai, explique l’objectif crucial de cette expérience : «Ce projet nous aidera à comprendre l’impact de la microgravité et du vol spatial sur les cellules musculaires cardiaques humaines conçues et les micro tissus, et testera pour la première fois comment ces cellules musculaires cardiaques battantes très actives s’adaptent à un mois d’exposition à de telles conditions extrêmes.»
Les cellules musculaires cardiaques, ou cardiomyocytes, seront exposées à des stress biologiques extrêmes, simulant les conditions auxquelles les astronautes peuvent être confrontés lors de missions spatiales. Les chercheurs étudient comment ces cellules s’adaptent à la microgravité, une information cruciale pour la santé des astronautes lors de voyages spatiaux prolongés.
Le Dr. Costa souligne également l’aspect innovant de l’expérience, notant que les échantillons seront renvoyés, au Mount Sinai, vivants après leur retour sur Terre, permettant ainsi des tests approfondis sur la performance des tissus dans leur état d’origine.
En partenariat avec Space Tango, le Mount Sinai a scellé les échantillons dans des flacons cryogéniques individuels placés dans une unité de confinement appelée CubeLab. Ce processus permet de maintenir les cellules musculaires cardiaques en vie pendant une période prolongée. Certaines de ces cellules continueront de battre pendant la durée de l’expérience tandis que d’autres ont été chimiquement arrêtées pour étudier l’impact sur leur survie.
Les chercheurs espèrent que cette expérience fournira des informations essentielles pour mieux comprendre les effets de la microgravité sur la biologie des cellules cardiaques humaines. En outre, les résultats pourraient ouvrir la voie à des avancées dans des domaines tels que l’ingénierie tissulaire basée dans l’espace, la fabrication d’organoïde et la bio-impression, des éléments-clés de l’économie émergente de la biofabrication en microgravité.
«Nous espérons en apprendre davantage sur les effets de la microgravité sur la biologie des cellules et tissus cardiaques humains, et explorer la possibilité de réaliser de telles études dans un environnement scellé qui ne nécessite pas les systèmes d’échange fluidique habituels.» a affirmé Dr. Costa.
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