Des informaticiens chercheurs du projet espagnol IMDEA ont mis en place un outil open-source et automatisé qui permet de surveiller les liens financiers des entités malveillantes qui exploitent la technologie Bitcoin. L’outil a été testé sur 30 familles de logiciels et les résultats de ces tests sont présentés dans l’étude « Watch you Back : Identifiying Cybercrime Financial Relationship in Bitcoin through Banck-and-Fourth Exploration ».
L’équipe de chercheurs qui regroupe Gibran Gomez, Pedro Moreno-Sanchez et Juan Caballero analysé 7 500 adresses bitcoin appartenant à 30 familles de logiciels malveillants. Ils ont ainsi pu suivre toutes les transactions réalisées par ces adresses en Bitcoin grâce à l’approche récursive. Cette approche rend possible le suivi de l’ensemble des transactions dont fait l’objet les cryptomonnaies, en partant de la première adresse d’envoi ou de la dernière adresse de réception. « L’un des principaux avantages de l’outil est que l’utilisateur peut reproduire l’ensemble du processus de manière transparente, ce qui permet de corroborer les résultats », a précisé à cet effet, Gibran Gomez.
L’outil peur être utilisé par les utilisateurs lambda de Bitcoin, mais également par les représentants de la loi qui pourraient ainsi identifier les circuits utilisés entre les adresses malveillantes, ainsi que les adresses de dépôt utilisés dans le cadre d’activités illégales.
La cybercriminalité utilise les technologies de blockchain et de les cryptomonnaies dont fait partie le Bitcoin pour leurs paiements ou le stockage d’informations à des fins illicites.
Afin d’éviter d’être la cible de ces cybercriminels, Gibran Gomez donne quelques conseils aux internautes. « Il est essentiel de faire très attention lorsque l’on introduit l’adresse de destination dans une transaction. Il est nécessaire de vérifier plusieurs fois que l’adresse de destination est correcte pour éviter les clipper (un logiciel malveillant qui détourne les montants des paiements effectués par ses victimes ndlr) » a-t-il affirmé.
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