La société française Eutelsat s’est associée à Thales Alenia Space pour la création du satellite nouvelle génération Konnect. Il doit apporter Internet à tous dans une partie de l’Afrique et en Europe de l’Ouest.
Un nouveau satellite s’apprête à sortir des ateliers du cannois Thales Alenia space le satellite de télécommunications Konnect. Commandé par l’opérateur français Eutelsat, il permettra, une fois en orbite, d’offrir des services d’accès Internet haut débit, pouvant atteindre 100 Mbps, dans des zones jusque-là coupées du monde. Il permettra ainsi de de lutter contre la fracture numérique en apportant un Internet haut débit en Afrique et en Europe de l’Est. Konnect sera le premier satellite à utiliser la nouvelle plateforme Spacebus Neo et fournira 75 Gigabits par seconde de capacité.
« Ces satellites apporteront des ressources en connectivité complémentaires des réseaux terrestres, à une époque où l’accès à Internet haut débit est devenu un enjeu majeur pour le développement économique et social des territoires et pays » s’enthousiasme Yohann Leroy, directeur général délégué et directeur technique d’Eutelsat. En Afrique, il permettra également, à travers la mise en place de bornes WiFi publiques, de partager entre plusieurs utilisateurs des accès à Internet, commercialisés sous forme de coupons pouvant être payés par téléphone mobile.
Ce satellite offre une plateforme au fonctionnement 100 % électrique, alimentée notamment grâce à des panneaux solaires, développée avec le concours de l’Agence spatiale européenne. « C’est une technologie qui permet d’abord de réduire le poids de l’engin et donc le coût de lancement », Yohann Leroy. Mais plus largement, cette innovation permet d’être en pointe dans un univers de plus en plus concurrentiel. « Si on n’innove pas, on perdra pied très rapidement », souligne Jean-Loïc Galle, le PDG de Thales Alenia Space.
Konnect rejoindra Kourou, en Guyane, pour sa mise en orbite. Son décollage est prévu à la mi-janvier 2020 et il devrait être opérationnel à partir de l’automne prochain. Etant un satellite géostationnaire, il doit être place à 36.000 km de la terre. « En orbite basse, le seul moyen de fournir Internet à un endroit donné, c’est d’avoir de la capacité partout, même au-dessus des océans. Dès lors, le coût de la bande passante est deux à trois fois plus élevé », explique Yohann Leroy. « Avec un satellite géostationnaire, on peut faire en sorte que toute la capacité soit utile en l’orientant vers là où elle est nécessaire ».