Les propriétaires de chiens vivent plus longtemps que leurs homologues sans chien, notamment en raison d’une réduction de près du tiers du risque de décès lié à des problèmes cardiaques antérieurs.
Avoir un chien est bon pour la santé. Une étude suédoise parue dans la revue Circulation et rapportée par le site Science Alert s’est en effet penché sur les impact d’un chien qui nous attend à la maison pouvait également se traduire sur les chances de survie après un séjour à l’hôpital. A cette fin, l’équipe s’est penchée sur 182 000 patients âgés de 40 à 85 ans ayant subi une crise cardiaque aiguë (AVC ou infarctus du myocarde) entre 2001 et 2012.
Les chercheurs de l’Université d’Uppsala, en charge de cette étude, ont comparé les taux de mortalité un an après la sortie d’hôpital des propriétaires de chiens et des patients n’ayant pas de canidés à la maison. Ils ont alors découvert que les personnes qui vivaient seules avec leur animal avaient environ 30 % de risques en moins de décéder dans l’année suivant leur attaque cardiaque. Si un partenaire ou un enfant les attendaient, le fait d’avoir un chien à la maison améliorait les chances d’environ 15 %.
Le constat est à peu près le même pour les patients en convalescence après un accident vasculaire cérébral. Les patients vivant seuls avec un chien ont 27 % de moins de chances de mourir dans l’année qui suivait leur attaque (17% pour les personnes en couple). « S’il s’agissait d’un médicament, une société pharmaceutique en tirerait une richesse considérable », s’amuse Tove Fall, principal auteur de cette étude.
Pour expliquer ce résultat, l’étude souligne qu’avoir un chien évite l’isolement social et provoque une pratique d’exercice physique régulière – autant de facteurs protecteurs pour le cœur. « En général, les propriétaires d’animaux de compagnie étaient plus susceptibles de déclarer plus d’activité physique, une meilleure alimentation et une parfaite glycémie », explique Andrea Maugeri, chercheuse au Centre international de recherche clinique de l’Hôpital universitaire Sainte-Anne de Brno et à l’Université de Catane.
Ces résultats font écho à une autre étude, cette fois menée en République tchèque, parrue dans l’édition de septembre de la revue Mayo Clinic Proceedings: Innovations, Quality & Outcomes. Elle conclut également qu’avoir un animal de compagnie présente d’importants bénéfice pour la santé cardiovasculaire. Pour rappel, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. Selon l’OMS, en 2012, elles ont engendré 17,5 millions de décès.