Des chercheurs de l’université de Yale aux États-Unis ont élaboré une technique qui facilitera la prise en charge des maladies neurologiques. Ils sont en effet arrivés à rendre la barrière hémato-encéphalique perméable pendant quelques heures et de manière réversible. Une avancée qui permettra à terme, selon les prévisions de scientifiques, l’administration de médicaments dans le cerveau.
Les milliards de neurones que contient le cerveau sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, mais aussi très vulnérables. Ces cellules, qui sont les seuls du corps humain à ne pas se renouveler, sont protégées par des méninges et de la boîte crânienne. Elles ont également un filtre chimique dénommé barrière hémato-encéphalique qui sépare le cerveau du reste de l’organisme, empêchant l’infiltration des molécules toxiques, mais également de certains médicaments.
Les chercheurs de Yale ont annoncé avoir trouvé un moyen de rendre perméable pendant quelques minutes cette barrière pour permettre le traitement des pathologies du cerveau. Une première mondiale.
La voie de signalisation Wnt intervient dans le maintien de l’imperméabilité de la barrière hémato-céphalique. Elle est contrôlée par le récepteur Unc5B qui, pour cette fonction, doit être accroché à son ligand Netrin-1. Lors d’expériences sur des souris, l’équipe a remarqué que l’arrêt de l’expression du récepteur Unc5B, ou l’absence du ligand Netrin-1 rendaient la barrière perméable.
Ils ont alors développé un anticorps capable de se fixer au ligand Netrin-1, empêchant ainsi sa liaison au récepteur Unc5B et gardant la barrière ouverte. Chez les souris de l’expérience, la barrière est restée ouverte jusqu’à l’élimination par l’organisme de l’anticorps.
Cette expérience ouvre de nouvelles perspectives pour la prise en charge des maladies su système nerveux central telles que le cancer du cerveau, Parkinson ou encore l’Alzheimer.
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