
Un député français a annoncé mercredi qu’il défendrait un amendement autorisant une expérimentation pour deux ans de l’usage médical du cannabis à partir de janvier prochain.
Olivier Veran, un médecin neurologue et élu français, a annoncé vouloir faire des tests afin de trouver un cadre pour pouvoir du cannabis pour des malades souffrant de douleurs chroniques. A cette fin, il veut mener un eévaluation de la pertinence et de la faisabilité de la mise à disposition du cannabis thérapeutique en France – un processus qui devrait durer deux ans à compter de janvier 2020. L’Agence du médicament (ANSM) avait déjà donné son feu vert en juillet à cette expérimentation. Son objectif est d’évaluer les conditions de prescription et de délivrance du canabis thérapeutique, ainsi que l’adhésion des professionnels de santé et des patients à ces conditions.
Cette étude permettra également de recueillir des données sur l’efficacité et la sécurité de cet exercice, grâce à des équipes de « médecins formés à la prescription » et un « vrai suivi scientifique », assure l’élu. A son erme, les résultats seront collectés et analysés afin de juger de la pertinence d’une légalisation du cannabis à visée médicale.
« Il y a des malades qui en ont besoin et (…) la France est l’un des derniers pays de l’Union européenne à ne pas l’avoir autorisé », a expliqué ce médecin neurologue sur RTL, mercredi 9 octobre. D’après lui, cette initiative vise avant tout les personnes « souffrant de maladies graves », pour lesquels « les dérivés du cannabis peuvent constituer un apport thérapeutique supplémentaire ». Il justifie également cette évolution par un revirement de l’Organisation mondiale de la Santé, qui « vient de déclassifier le cannabis qui ne faisait plus partie de la pharmacopée mondiale et vient de reconnaître l’utilité thérapeutique potentielle de cette molécule ».
Si cette expérimentation est une réussite, des produits basés sur le THC et le CBD, deux principes actifs du cannabis, « pourront être délivrés en pharmacie hospitalière, puis en pharmacie de ville ». Il s’agira principalement « d’huiles, de tisanes, également des fleurs séchées de cannabis que les malades ne fumeront pas » mais, sous certaines conditions, des malades « pourront être équipés d’un vaporisateur pour cannabis ». Mais la question du cannabis récréatif n’est cependant pas à l’ordre du jour. « Il ne s’agit en aucun cas d’une légalisation de la vente de cannabis » a ainsi précisé Matignon, craignant une incompréhension d’une partie du public.