L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) met en garde contre un manque de données sur les impacts sur le corps humain des ondes de la 5G, la nouvelle génération de téléphonie mobile.
Dans un rapport préliminaire publié lundi 27 janvier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) souligne un manque de données scientifiques sur les effets sanitaires de l’exposition à certaines fréquences d’ondes électromagnétiques propres à la future téléphonie mobile 5 G. L’agence déplore « un manque important, voire une absence » de données scientifiques sur les effets biologiques liés à l’exposition aux fréquences au-delà de 3,5 GHz [gigahertz] sur lesquelles repose cette technologie censée permettre à terme des débits de internet mobile de plusieurs gigabits par seconde et porter l’essor des smartphones et objets communicants.
Ces fréquences, jusqu’alors devraient être prochainement attribuées aux opérateurs afin de de faire grimper le débit, de diminuer autant que possible le temps de latence. Seulement, il n’existe à ce jour que quatre études sur les effets biologiques et sanitaires éventuels pour la bande 3,4-3,8 GHz. « Ceci peut naturellement s’expliquer par le fait qu’en l’absence d’exploitation importante jusqu’à présent de cette bande, aucune recherche spécifique sur les effets potentiels de l’exposition n’a jusqu’alors été menée », précise l’Anses. « Ces évolutions technologiques vont modifier les modalités d’exposition de la population, et nécessiteront d’adapter les méthodes de mesure et d’évaluation ».
« Aujourd’hui, personne n’est capable de prévoir avec certitude combien de personnes et quand utiliseront ces réseaux 5G », a commenté Olivier Merckel, expert de l’Anses. « On peut malgré tout établir des scénarios pour donner des indications en matière d’exposition et potentiellement en matière de risque ». Aussi, l’agence a demandé à des spécialistes en biologie, toxicologie, épidémiologie et biophysique de se pencher sur le sujet pour formaliser son rapport. Celui-ci sera remis au premier trimestre 2021. L’Anses entend également « extrapoler » les résultats d’expertises antérieures pour se faire une première idée.
Ces doutes sur la sécurité des ces fréquences ont poussé des ONG à annoncer un recours en justice pour demander l’annulation du déploiement de la 5G, prévu pour la fin de l’année en France. Ils justifient cette action par le fait que gin 2017, les scientifiques d’une trentaine de pays ont demandé un moratoire sur le déploiement de la 5G afin d’obtenir les résultats des premières études. L’Anses doit également lancer prochainement une évaluation de tous les autres impacts potentiels de cette technologie, allant des effets physiologiques (troubles musculosquelettiques liés à une moindre activité physique), aux effets cognitifs et développementaux (impact des écrans sur l’apprentissage des enfants) ou encore psychosociaux (relations aux autres).
les ondes électromagnétiques supplémentaires de la 5G se rajoutent à toutes celles déjà émises à la maison (wi-fi, multiplications des objets connectés, …) , avec des risques potentiels donc majorés par ces effets cumulatifs de « brouillard électromagnétique » pernicieux : La prévention des risques des champs électromagnétiques est prise en compte par les professionnels exposés : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/rayonnements/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=126&dossid=338