Des scientifiques australiens ont réussi à identifier le gène responsable d’un type de cancer de sein extrêmement dangereux. Il s’agit du gène appelé AAMDC et qui joue un rôle très important à la survie de la tumeur.
D’après les scientifiques, l’AAMDC est un gène responsable du cancer hormono-dépendant. Ce type de cancer se développe en réponse à l’exposition à certaines hormones, comme les œstrogènes ou la progestérone. Selon Science Avenir, pour mieux maîtriser le fonctionnement de ce gène, l’équipe s’est penchée sur un modèle de souris. En abaissant les niveaux d’AAMDC dans les cancers du sein chez les rongeurs, l’équipe s’est aperçue que les cellules cancéreuses étaient inhibées et que d’avantage de cellules subissaient une mort cellulaire. Une découverte allant à l’encontre des propriétés connues des cancers hormonaux.
Pour Pilar Blancafort, la chercheuse en épigénétique du Harry Perkins Institute of Medical Research, l’«AAMDC peut protéger les cellules cancéreuses et maintenir leur croissance dans les cas où la tumeur ne reçoit pas beaucoup de nutriments et lorsqu’elle est privée d’œstrogènes qui, justement, élimineraient la majorité des cancers hormono-dépendants ». Elle ajoute que c’est pour cette raison qu’ils pensent que la fonction d’AAMDC dans la tumeur est d’agir comme une sorte de kit de survie, qui permet aux tumeurs de s’adapter aux conditions et de soutenir leur croissance ainsi que la multiplication des cellules cancéreuses.
A noter que le récepteur hormonal AAMDC est aussi présent dans les cancers de l’ovaire, de la prostate ou encore du poumon. Cette découverte vient donner de l’espoir aux patients souffrant de ce type de cancer car en poussant loin les études, les chercheurs pourront trouver d’autres possibilités de traitement.