Des chercheurs américains viennent de faire une découverte qui pourrait s’avérer déterminante dans la lutte contre le cancer. Ils ont identifié un gène chez l’éléphant qui combat efficacement les cellules cancéreuses. Un gène qui existe également chez l’homme et qui pourrait devenir lui aussi efficace si les chercheurs parvenaient à l’activer.
La science s’intéresse depuis longtemps à la faune et à la flore dans de nombreux domaines. La médecine fait évidemment partie des champs étudiés et des chercheurs de l’Université de Chicago ont peut-être fait une découverte qui va changer l’approche de la lutte contre le cancer chez l’homme. Dans un article publié le 14 août dans la revue scientifique Cell Reports, ils ont fait part de leurs observations du génome de l’éléphant. Les pachydermes seraient bien immunisés contre le cancer grâce à la forte présence du gène LIF6. Un gène dit « zombie » car inactif à moins que la protéine p53 ne se charge de le réveiller.
Certes, mais quel rapport avec l’homme ? L’être humain est également doté du gène LIF6, mais en quantité bien moindre. Ainsi, on compte 1 gène LIF6 pour l’homme contre 10 pour l’éléphant. Autre avantage pour l’éléphant sur l’homme, la protéine p53 qui réveille le gène LIF6 est très présente dans l’organisme des pachydermes. Lorsqu’une tumeur apparaît, la protéine active le gène LIF6 qui va sécréter des substances toxiques. Ces substances vont venir à bout de la tumeur et garder l’éléphant en bonne santé. Le mécanisme est désormais connu et un difficile travail d’adaptation sur l’homme peut débuter.
Vincent Lynch, le principal auteur de cette étude explique que « nous pourrions peut-être trouver des moyens de développer des médicaments qui imitent les comportements du LIF6 de l’éléphant ». La plupart des cancers pourraient ainsi être éradiqués dès leur genèse et améliorer fortement l’espérance de vie chez l’homme. Le gène « zombie » suscite de grands espoirs malgré sa dénomination peu attractive. Il faudra certainement plusieurs années pour arriver à un tel résultat. La recherche scientifique prend du temps et tous les chercheurs savent que le travail sur le génome est extrêmement difficile. La tâche est rude, mais passionnante et surtout porteuse d’espoirs.