Une équipe de scientifiques a appelé à des recherches plus approfondies sur la vulnérabilité du SARS-CoV-2 à la lumière du soleil. Issus de l’UC Santa Barbara, l’Oregon State University, l’Université de Manchester et de l’ETH Zurich, les chercheurs ont réexaminé la capacité des rayons solaires à neutraliser le virus.
D’après leurs conclusions, le SARS-CoV-2 pourrait être encore plus sensible aux rayons ultraviolets qu’on ne le pensait : il aurait été inactivé jusqu’à huit fois plus rapidement que le modèle théorique le plus récent ne l’avait prédit. « L’inactivation observée expérimentalement dans la salive de synthèse est plus de 8 fois plus rapide que ce que la théorie aurait attendu », ont rapporté les chercheurs dans le Journal of Infectious Diseases d’Oxford.
En outre, la théorie supposait que les rayons UVB (rayons ultraviolets responsables des coups de soleil) seraient ceux à la base de l’inactivation du virus. Toutefois, selon les chercheurs, ce décalage entre les résultats expérimentaux et la théorie suggère nécessairement la mise en œuvre d’un mécanisme supplémentaire accélérant l’inactivation, comme par exemple les UVA, un autre type de rayons ultraviolets composant la lumière du soleil.
Cette étude permettra d’apporter un regard neuf et de creuser la piste de l’efficacité des rayons solaires dans la neutralisation du SARS-CoV-2. « Dans l’ensemble, notre analyse souligne la nécessité d’expériences supplémentaires pour tester séparément les effets de longueurs d’onde lumineuses spécifiques et de composition moyenne », ont conclu les scientifiques.
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