Alors que la course pour trouver un vaccin contre la Covid-19 est lancée, c’est une compagnie américaine qui pourrait remporter cette compétition. En effet, Moderna Inc., vient d’annoncer que les résultats préliminaires des essais de son vaccin expérimental sont prometteurs. D’après le média NPR, ce vaccin développé en collaboration avec l’institut national en charge des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), a franchi avec succès la phase I des tests, qui indique si un vaccin est sûr ou pas.
Outre la sécurité du vaccin, la compagnie s’est penchée sur son immunogénicité : la capacité du vaccin à induire la fabrication d’anticorps susceptibles de contrer une maladie spécifique. Le résultat de ce test a également été positif. Les sujets n’ont ressenti, comme effet secondaire, qu’une rougeur sur le lieu de l’injection, un peu de migraine et de fièvre. Néanmoins aucun de ces effets n’a duré plus d’une journée.
Ces résultats ont incité la Food and Drug Administration (FDA) à autoriser la compagnie à passer à la phase II des tests. Celle-ci impliquera des essais sur 600 nouveaux sujets, dont la moitié sera âgée de plus de 55 ans, afin d’obtenir des données supplémentaires sur l’immunogénicité du vaccin de Moderna Inc. La compagnie espère passer à la Phase III, dont l’objectif est de véritablement démontrer l’efficacité du vaccin, d’ici au mois de juillet.
Si d’aventure, Moderna Inc. obtenait l’autorisation de mise sur le marché de son produit, celui-ci serait le premier vaccin à base d’ARN messager autorisé par la FDA. En effet, bien que ce type de vaccin soit étudié depuis des années, aucun n’a franchi jusque là l’étape de la validation par l’institution. Les vaccins à base d’ARN Messager ont pour avantage de pouvoir être produits plus rapidement que les vaccins traditionnels. Ainsi, entre le moment où le génome du coronavirus a été révélé à la communauté scientifique, et celui du premier test du vaccin de Moderna Inc., il ne s’est passé que 63 jours.
La Maison Blanche a nommé l’ancien président de la division vaccins de GlaxoSmithKline, le Dr Moncef Slaoui, pour superviser l’opération Warp Speed. L’objectif est de créer et de produire 300 millions de doses d’un nouveau vaccin censé immuniser toute la population américaine contre le Covid-19 d’ici la fin de l’année. Les sociétés pharmaceutiques ont été entièrement déresponsabilisées par le gouvernement en cas de décès ou de maladie grave des cobayes ayant reçu le vaccin, sachant que la FDA et le NIH ont renoncé aux pré-tests standards sur les animaux. Problème, lorsqu’il était chez GSK, Slaoui a dirigé le développement du vaccin Cervarix contre le cancer du col de l’utérus dû au HPV. Il a été associé à de multiples décès ou à de graves effets invalidants chez de nombreux receveurs. Un rapport de surveillance de l’OMS de 2017 a révélé que les effets indésirables graves du vaccin HPV comprenaient le syndrome de douleur régionale complexe (CRPS), le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS) et le syndrome de fatigue chronique (CFS) qui « dépasse tout autre vaccin ». En 2012, alors que M. Slaoui dirigeait la R&D mondiale et le développement de vaccins de GSK, celle-ci a été condamnée à une amende de trois milliards de dollars par le ministère américain de la justice. Parmi les charges retenues, GlaxoSmithKline a délibérément dissimulé à la FDA étasunienne des données alarmantes sur la sécurité de son médicament le plus vendu contre le diabète, Advandia. Ayant fait partie du conseil d’administration de Moderna dont il détient toujours 10 millions de dollars de stock options, ce vaccin à ARNm modifié par le gène a de fortes chances d’être celui choisi. Cependant, de nombreux scientifiques avertissent qu’une fois à l’intérieur du noyau cellulaire, les vaccins à ARNm risquent de modifier de façon permanente et imprévisible l’ADN d’une personne.
https://aphadolie.com/2020/05/20/coronavirus-loperation-warp-speed-la-poussee-a-grande-vitesse-pour-les-vaccins-contre-le-covid-19/