Le Parlement européen a décidé de faire la lumière sur la polémique autour de la maladie de Lyme, en particulier l’infection « chronique » – niée par le monde médical, mais réalité pour les associations de malades.
Le 10 septembre dernier, les membres de la commission parlementaire européenne de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) ont adopté à l’unanimité une résolution appelant Bruxelles à se pencher de plus près sur la maladie de Lyme – ou borréliose de Lyme. Un conflit oppose en effet depuis longtemps les associations de malades et les institutions médicales sur le sérieux de cette infection est causée par une bactérie, la Borrelia burgdorferi.
L’industrie et le monde de l’infectiologie estime ainsi que la « maladie de Lyme chronique », qui serait liée à la persistance de l’agent pathogène dans l’organisme pendant des années, repose sur l’hypothèse non scientifiquement démontrée d’une « crypto-infection » servant à justifier le recours à des traitements antibiotiques prolongés. Une vision qui se heurte de front aux témoignages de malades, qui crient au scandale sanitaire.
De plus, la maladie de Lyme est complexe à diagnostiquer, notamment car elle se manifeste souvent par des effets indésirables subjectifs (mal de tête, perte de mémoire) si bien que les estimations du nombre de personnes atteintes – entre 650 000 et 850 000 Européens – sont encore aujourd’hui très approximatives « Il n’existe pas de consensus européen quant au traitement, au diagnostic et à la détection de la maladie de Lyme », note en effet la résolution.
« D’un pays à l’autre les recommandations diagnostic et thérapeutiques se révèlent très différentes, obligeant certains malades à une forme d’errance thérapeutique, traversant l’Europe pour trouver des solutions adaptées à leur infection ». L’intention derrière la résolution est d’obtenir « des lignes directrices » pour améliorer la prise en charge et le diagnostic de la maladie en uniformisant le système européen. « L’idée de notre résolution sur la maladie de Lyme était d’avoir une meilleure vision du nombre de malades en Europe », explique l’eurodéputée écologiste française Michèle Rivasi.
En outre, l’argument des élus européens n’est pas sans fondement pratique : un diagnostic précoce plus fiable de la maladie de Lyme réduit fortement le nombre de cas de dégénération de la maladie – qui peut alors devenir « chronique », ce statut tant controversé – et améliorerait la qualité de vie des patients, réduirait le poids financier de la maladie et permettrait une économie d’environ 330 millions d’euros en soins de santé pour les cinq premières années, selon les directeurs du projet de recherche européen DualDur.
Lyme est une maladie qui est présente dans le monde entier, principalement transmise par les tiques. Pour plus de détails, vous pouvez vous en référer à une précédente publication qui fait le point sur les causes et conséquences de cette maladie.
Votre article est intéressant et c’est une très bonne nouvelle ! Par contre, vous auriez pu éviter le lien vers « une précédente publication » qui était une opinion et contient beaucoup d’erreurs (dès la 2ème phrase en disant que les tiques sont des insectes) et des rumeurs de complots sur la maladie de Lyme.