En Nouvelle-Calédonie, des scientifiques étudient une nouvelle maladie liée à la Chauve-souris. Cette zoonose a affecté une quinzaine de personnes et fait quatre morts entre 2012 et 2019. Toutes les personnes atteintes ont été en contact avec des roussettes (une variété de chauve-souris également appelée renard volant).
La maladie, qui se manifeste par une perte de poids, de la fièvre, des troubles hématologiques et une augmentation du volume de la rate, a suscité la curiosité du le centre hospitalier territorial (CHT). Ce dernier a donc fait suivre des prélèvements à l’Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille (IHU). Dans le centre dirigé par le professeur Didier Raoult, les scientifiques identifient le Mycoplasma haemohominis, une bactérie présente chez les roussettes. La maladie, baptisée fièvre hémolytique se soigne par traitement antibiotique. Si aujourd’hui cette zoonose peut être diagnostiquée grâce à un test mis au point par les équipes du CHT et de l’IHU, les chercheurs veulent désormais comprendre ses mécanismes de transmission. À cet effet, une mission est actuellement en Nouvelle-Calédonie pour collecter des spécimens de roussettes et les étudier. Néanmoins, le Mycoplasma haemohominis ne serait pas abrité uniquement par les chauves-souris. « D’autres réservoirs de cette bactérie sont en outre suspectés comme les rats, les tiques ou des végétaux potentiellement contaminés par la salive de roussettes », explique à l’AFP le Dr Julien Colot du laboratoire de microbiologie du CHT.
Rappelons que l’étude de cette nouvelle zoonose intervient alors que la communauté scientifique continue de se questionner sur le rôle de la chauve-souris dans la transmission à l’homme du Sars-Cov-2 responsable de la pandémie du coronavirus que le monde affronte actuellement.