Une nouvelle étude confirme que l’environnement affecte l’hygiène de vie et le taux d’obésité. Mais la restauration rapide n’est pas la seule coupable.
Au risque de ne pas vous surprendre : l’environnement impacte la santé. Les américains ont par exemple plus de chances de devenir obèses – environ un tiers d’entre eux est en surpoids aujourd’hui. Là où vous vivez affecte ainsi votre chance de devenir obèse. Une équipe de chercheurs britanniques s’est penchée plus en détail sur les facteurs responsables d’un milieu « obésogène ». Afin de les identifier, elle a étudié l’environnement de plusieurs territoires du Yorkshire, en Angleterre.
Leurs conclusions confirment le lien entre une prévalence d’obésité et la restauration rapide. Les personnes vivant à au moins 2,000 m de points de vente de restauration rapide étaient ainsi plus minces que ceux vivant à moins de 500m. « La restauration rapide est conçue pour être pratique, peu chère et attrayante », explique Lorraine Reitzel, du département de recherche sur les disparités de santé du Centre médical MD Anderson. « Nous sommes pressées par le temps, et nous cherchons à tout faire au plus vite. Cela peut affecter nos habitudes alimentaires. »
C’est pourquoi, réduire la concentration de « fast food » dans nos villes est une piste pour combattre l’obésité. C’est la voie qu’à récemment choisie le Maire de Londres Sadiq Khan. Cependant, d’après l’étude, il s’agit d’une approche simpliste, qui passe à côté d’un pan entier du problème. Il existe en effet d’autre facteurs environnementaux à prendre en compte. Par exemple, réduire le nombre de points de vente de restauration rapide n’empêchera pas les habitants du quartier de continuer à avoir une mauvaise hygiène alimentaire dans des supermarchés ou des épiceries.
Voilà pourquoi l’étude préconise d’ « organiser nos ville de sorte à faciliter une vie plus saine ». La lutte contre l’obésité passe notamment par un meilleur accès à des zones où il est possible d’exercer une activité physique. Ainsi, l’étude montre que la forte présence de salles de sport ou de parcs s’accompagnait d’une baisse du taux d’obésité de 14%. Cette donnée devrait aider les conseils municipaux à se pencher sur d’autres question d’urbanisme dans leur lutte contre le surpoids.
L’obésité s’accompagne d’effets adverses sérieux pour la santé. Les risque de développer des maladie chroniques graves comme le diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires, de l’arthrite ou certains cancers sont en effet corrélés à l’indice de masse corporelle.
This post is also available in: EN (EN)