Avec 17,5% d’énergies renouvelables consommées en 2017, l’UE poursuit sa transition énergétique vers un mix énergétique plus vert. Ces bons résultats sont notamment portés par la bonne performance des pays scandinaves, et cachent des disparités importantes.
En Europe, si les énergies dites fossiles (charbon, gaz, pétrole) dominent encore très largement, mais la consommation d’énergie renouvelable continue de progresser. La proportion d’énergie consommée issue de technologies vertes en 2017 est ainsi deux fois supérieure au niveau d’il y a 15 ans. Ces progrès ne sont cependant pas répartis équitablement sur le continent.
En 2008, l’UE s’est engagée assurer de 20% sa consommation finale d’énergie grâce à des sources vertes (hydraulique, éolien, solaire, biomasse…) en 2020. Cette proportion a cependant été répartie entre les Etats membres avec des objectifs variant de 10 à 49% selon leur marché et leur potentiel énergétique.
D’après l’Office européen des statistiques, Eurostat, 11 Etats membres ont déjà dépassé les ambitions qui leur étaient fixées dès 2017. La France n’affichait en revanche que 16,3% d ‘énergies vertes (essentiellement hydroélectricité et bois) dans son mix pour un objectif de 23% en 2020. En Allemagne, seuls 15,5% de l’énergie finale consommée en 2017 était verte, pour un objectif de 18%.
Sans surprise, les pays scandinaves – Suède, Finlande et Danemark – sont encore une fois les bons élèves. La Suède est en tête, avec un peu plus de la moitié de sa consommation assurée par des sources vertes – dont 40% de la production électrique assurée par l’énergie hydraulique selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
A contrario, le Luxembourg (6,4% d’énergies vertes) et les Pays-Bas (6,6%) sont les pays européens qui tirent la plus faible partie de leur consommation des énergies renouvelables. La situation de ce dernier est assez paradoxale, étant très vulnérable à la fonte des glaces, conséquences du changement climatique, une partie de son territoire se trouvant en dessous du niveau de la mer.
La mobilisation aux Pays-Bas est toutefois en train de mettre l’état sous pression pour accélérer le pas. Une action en justice intentée par des associations de défense de l’environnement néerlandaises a en effet mené à une décision de justice ordonnant à l’Etat de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25% d’ici 2020.