Les cauchemars et les hallucinations, souvent ignorés, pourraient signaler l’arrivée de maladies auto-immunes telles que le lupus. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs de l’Université de Cambridge et du King’s College de Londres.
Publiée dans la revue eClinicalMedicine, l’étude a interrogé 676 personnes atteintes de lupus et 400 cliniciens. Les résultats ont montré que des symptômes neurologiques et de santé mentale tels que les cauchemars et les hallucinations peuvent apparaître avant l’aggravation de la maladie.
Les chercheurs ont noté que près d’un quart des patients ont rapporté des hallucinations, mais que pour 85 % d’entre eux, ce symptôme n’est apparu qu’au début de la maladie ou plus tard.
L’un des patients décrit ses cauchemars comme « horrifiques, comme des meurtres, comme si la peau se détachait des gens, horribles… Je pense que c’est quand je suis dépassé, ce qui pourrait être le lupus qui empire ».
L’étude a également révélé que la reconnaissance de ces symptômes pourrait éviter des diagnostics erronés ou même des hospitalisations inutiles.
Le professeur Guy Leschziner, neurologue et co-auteur de l’étude, a souligné : « Les cauchemars peuvent nous aider à surveiller une maladie auto-immune aussi grave que le lupus, et c’est un rappel important aux patients et aux cliniciens que les symptômes du sommeil peuvent nous renseigner sur une rechute imminente. »
Cette découverte pourrait permettre une détection précoce des poussées de la maladie, améliorant ainsi la prise en charge des patients atteints de lupus.
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