L’Agence spatiale européenne (ESA) a signé un nouveau contrat avec le géant aérospatial Airbus. Ce partenariat entre dans le cadre de la mise en œuvre de la mission ARIEL (Atmospheric Remote-sensing Infrared Exoplanet Large-survey).
La mission ARIEL vise à étudier la composition des exoplanètes, comment elles se sont formées et comment elles évoluent. Elle passera en revue près de 1000 planètes extrasolaires dans les longueurs d’onde visibles et infrarouges. Il s’agit de la première mission de l’ESA dédiée à la mesure précise de la composition chimique des exoplanètes. Le contrat est évalué à environ 200 millions d’euros.
De manière concrète, Airbus se chargera de la construction du vaisseau spatial pour la mission ARIEL. La société interviendra également dans la mise au point de l’avionique, les communications et la conception électrique de la plate-forme. « Airbus possède une vaste expérience dans la conduite de missions scientifiques révolutionnaires. On peut notamment citer JUICE, Gaia, Solar Orbiter, LISA Pathfinder et CHEOPS, sur lesquelles nous nous appuyons pour la dernière mission scientifique de l’ESA, ARIEL », a déclaré Jean-Marc Nasr, responsable des systèmes spatiaux chez Airbus.
Il faut préciser que plus de 5 000 exoplanètes ont été identifiées depuis les premières observations de l’ESA en 1995. Les missions précédentes, telles que la mission CHEOPS, ont révélé des informations inédites sur les exoplanètes. Toutefois, on sait peu de choses sur la composition chimique de leurs atmosphères. ARIEL sera la première mission dédiée à l’étude de l’atmosphère d’un grand nombre d’exoplanètes. Les observations de ces mondes donneront un aperçu des premiers stades de la formation planétaire et atmosphérique. Ces informations nous aideront à mieux comprendre notre propre système solaire.